Macron "co-auteur de la politique désastreuse" de la gauche, selon Juppé

Le dernier débat de la primaire de la droite a commencé, jeudi 17 novembre, avec un nom à la bouche des intervieweurs et des interviewés : Emmanuel Macron. L'ancien ministre, qui a démissionné de son poste en août, a annoncé sa candidature à la présidence de la République cette semaine. Alain Juppé, toujours favori dans les sondages de la primaire, souhaite absolument se distinguer du nouveau candidat, auquel est parfois comparée la ligne politique. "Moi, je rassemble la droite et le centre, pas des personnes qui sont les co-auteurs de la politique désastreuse de la gauche depuis 2012, lance le maire de Bordeaux. Aujourd'hui il (Emmanuel Macron, ndlr) essaie de se refaire une virginité, mais il aura un peu de mal je pense". 

Quant à son programme politique, "je ne sais pas très très bien ce que monsieur Macron veut faire en France dans les prochaines années, poursuit Alain Juppé. Ce qu'il dit donne une impression de légèreté." Nathalie Kosciusko-Morizet, interrogée sur la même question, prétend vouloir juger Emmanuel Macron à l'aune de ses actes. "Un homme politique n'est pas seulement ce qu'il dit, il est ce qu'il fait", a-t-elle affirmé, invitant à ne pas s'attarder sur ce nouveau candidat pour la présidentielle lors de ce débat. Bruno Le Maire, lui, a saisi l'occasion pour inviter la droite à appliquer son credo du renouvellement. "Ne laissons pas le monopole du renouvellement politique à la gauche. Il serait bon de montrer qu'à droite, au centre, il y a des idées nouvelles", estime-t-il.