Présidentielle 2022 : qui va aider les candidats à rembourser leurs frais de campagne ?

Les Républicains, les Verts ou encore le Parti socialiste, n'ont pas dépassé les 5% au 1er tour, ce qui les prive de millions d'euros de remboursement par l'État. Le gentil donateur du jour s'appelle Jean Lassalle, le candidat aux 3,1%, qui lui savait qu'il ne dépasserait pas la barre fatidique, a fait une campagne peu dispendieuse. Il vole au secours de ses camarades de défaite. Il a envoyé un chèque de 10 euros pour les campagnes d'Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Valérie Pécresse. 10 euros, c'est symbolique, mais c'est plus généreux que certains députés LR à l'égard de leur propre candidate.

Il y a des députés qui ne vont rien donner à Valérie Pécresse, endettée personnellement à hauteur de 5 millions d'euros. Comme ce soutien de Xavier Bertrand qui balance : "Avec 10 millions d'euros de patrimoine, elle devrait avoir la décence de ne pas faire l'aumône". Un de ses collègues lâche : "Le parti a touché 300.000 euros grâce à moi depuis mon élection, j'ai assez donné". Entre les cotisations d'élus et les financements publics qui en découlent, c'est vrai que les députés mettent déjà au pot. Certains prétextent avoir leur propre campagne à financer pour les législatives, les banques risquent d'être frileuses et n'ont "pas envie de sortir le chéquier pour Valérie Pécresse" car "sa façon de demander n'a pas été fine". 

Il y aura quand même des députés solidaires : "C'était notre candidate, Pécresse mérite qu'on l'aide" glisse un parlementaire, outré de voir les autres rechigner "alors qu'ils auraient couru pour être ministres si elle avait gagné". "Qui peut accepter de perdre une partie de son patrimoine pour la politique ?", abonde une autre. Une députée du Grand-Est décroche la palme de la générosité en renonçant aux 5.000 euros que le parti avait prévu de fournir à chaque candidat aux législatives.