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Présidentielle 2022 : pour Macron, l'expression "emmerder les non-vaccinés" était "affectueuse"

En déplacement dans le Nord, le président sortant a été interpellé par des habitants en colère contre ses propos du mois de janvier.

Emmanuel Macron en déplacement dans le Nord, le 11 avril 2022

Crédit : Ludovic MARIN / AFP

Jérémy Billault & AFP

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Il avait promis de partir "à la castagne" sans tarder pour le second tour, et Emmanuel Macron a été servi. Le candidat-président, arrivé dimanche en tête du premier tour de l'élection présidentielle, s'est rendu ce lundi dans les Hauts-de-France, sur des terres hostiles à sa politique qui ont voté massivement pour sa concurrente Marine Le Pen au premier tour.

À Denain (Nord), où la candidate du RN, députée de la région, a recueilli 41% des suffrages, Emmanuel Macron a été accueilli aux quelques cris de "Anti-Macron!" ou "Macron démission", auxquels ses partisans présents sur place ont répondu "Macron président!".

Le chef de l'État a pris quelques minutes pour discuter avec environ 150 habitants massés derrière des barrières. Ces habitants n'ont pas manquer de l'interroger aussitôt sur le pouvoir d'achat, la retraite à 65 ans ou la santé

Au fil de ces échanges, Emmanuel Macron a notamment été interpellé par deux femmes estimant que leurs enfants ont été "muselés" par le masque à l'école pendant la crise du Covid.

"Ce n'est pas une insulte"

"Vous avez dit "emmerder les non-vaccinés", qu'on était des sous-citoyens...", dénonce une des interlocutrices du président sortant (2:55 sur la vidéo ci-dessous)". Ce dernier a saisi l'occasion pour revenir sur ces propos qui avaient choqué au moment de leur publication dans Le Parisien

"Je n'ai jamais dit "sous-citoyen", corrige-t-il avant d'ajouter : "'Emmerder les non-vaccinés', je l'ai dit, entre guillemets, de manière affectueuse". La phrase suscite un certain étonnement chez les deux mères de famille, dont l'une interroge : "C'est affectueux pour vous d'emmerder les gens ?"  Et Emmanuel Macron de répondre : "Quand vous le prenez comme une insulte, oui..." 

"Un de mes prédécesseurs, Georges Pompidou, disait : 'On n'est pas là pour emmerder les Français', moi, je vous dit : 'voilà, on met des contraintes, je suis un peu là pour emmerder les non-vaccinés'. Ce n'est pas une insulte et c'était dans un contexte".

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