Valérie Pécresse fait une percée dans les sondages. Un Ifop à 17%, 3 points gagnés chez Harris Interactive, un Elabe à 20% qui la place derrière Emmanuel Macron à 23% et même gagnante au second tour 52-48 face au chef de l'Etat.
Il y a chez LR un petit air de : "Il se passe quelque chose, on n'est pas morts". Mais le message en interne c'est : "Ne pas s'emballer", car "les sondages ça va, ça vient. C'est comme la queue du chien".
Prendre 10 points par la magie d'une investiture, c'est vrai que c'est un peu surnaturel. François Fillon, après la primaire de 2016, atteint les 33%. On connait la suite... Mais un proche de la candidate en est convaincu : "Macron est accrochable". Ces sondages ont un mérite : "Cela fait du bien au moral", disent des élus.
Cela permet-il de mobiliser tout le monde ? Ça aide. Xavier Bertrand a repassé la consigne à sa garde rapprochée hier : "On y va à fond les ballons". La candidate a d'ailleurs commencé à contacter ses proches pour savoir ce qu'ils veulent faire dans la campagne. L'équipe Pécresse promet un organigramme d'ici dix jours. avant Noël. Elle a aussi appelé des soutiens de Michel Barnier avec un message : "Je ne suis pas à 30% dans les sondages, j'ai besoin de tout le monde".
Son credo : éviter de rejouer Fillon 2016. Il n'avait pas vraiment bien géré la réunification des tribus après avoir terrassé Sarkozy et Juppé. Il était parti au ski et mettra deux mois à aller à Bordeaux voir Alain Juppé. C'était mal tombé, le jour de la sortie du Canard Enchaîné.
Valérie Pécresse est trop haute, beaucoup trop tôt
Un cadre macroniste
Valérie Pécresse va voir tout le monde : Ciotti lundi, hier Juvin, vendredi ce sera Bertrand dans les Hauts-de-France pour un déplacement réindustrialisation et demain Barnier en Savoie. Elle veut profiter de son passage pour voir Laurent Wauquiez, le patron de la région. Les équipes sont en train d'essayer de synchroniser leurs agendas. "Si c'est pas jeudi ça sera peu après", promet un proche de Laurent Wauquiez.
La macronie surveille la percée Pécresse. Même si les macronistes adorent rappeler que Benoît Hamon aussi avait d'excellents sondages au sortir de la primaire PS en 2017 pour finir à 6%. "Elle est trop haute, beaucoup trop tôt", glisse un cadre. Un ex-LR la met au défi de "s'installer dans la durée". Mais un ministre confie : "On n'a jamais dit que ce serait facile, on va batailler". Chez LR ils le savent, si ce n'est pas une bulle sondagière, "en face ils vont lui tirer dessus à boulets rouges".
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