Présidentielle 2017 : un candidat choisit de s'autoparrainer
Convaincu par aucun des candidats déclarés à l'élection suprême, le maire Bernard Trambouze a envoyé un parrainage à son nom.

Depuis le 1er mars, le Conseil constitutionnel publie à raison de deux fois par semaine (les mardis et les vendredis) le nombre de parrainages obtenus par chaque candidat à la présidentielle. Si cette nouvelle règle, décidée par le gouvernement en place en avril 2016, créé des remous chez les candidats les moins médiatisés, elle permet de découvrir en temps réel quels sont les candidats susceptibles de se qualifier pour le premier tour de l'élection suprême et de connaître l'identité de leurs parrains.
Dans ce second point d'étape, un nom, qui était jusque-là inconnu sur le plan national, a fait son entrée dans le tableau des candidats qualifiables pour le premier tour. Il s'agit de Bernard Trambouze. Incapable de faire un choix parmi les candidats en lice, le maire de Vielle-Saint-Girons, commune des Landes, a tout simplement décidé de s'autoparrainer. "Je ne suis séduit que quand je me regarde dans la glace, lâche-t-il sur un ton léger à nos confrères de Sud-Ouest. Alors un comique de plus ou de moins à l’élection. Quand je vois ce qu’il se passe actuellement…"
Pour rappel, une candidature ne peut être validée par le Conseil constitutionnel si et seulement si elle a suscité l'adhésion de 500 élus (maires, conseillers départementaux, députés...) originaires "d'au moins 30 départements ou collectivités d'Outre-mer différents, sans dépasser un dixième, soit 50 pour un même département ou une même collectivité."
Pour l'heure, seul François Fillon a dépassé le seuil des 500 signatures. Avec 1.155 parrainages, le candidat Les Républicains, dont le maintien pose question, fait la course en tête. Il devance Emmanuel Macron ("En marche!"), qui compte 464 signatures à son actif, et Benoît Hamon (Parti socialiste) avec 334 signatures. Surprise de ce second point d'étape, Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière, est quatrième avec 314 signatures au compteur. Un chiffre largement supérieur à ceux de Jean-Luc Mélenchon (136), Marine Le Pen (84) et Alain Juppé, qui fait ce 3 mars, son entrée dans le classement.