Présidentielle 2017 : qui est Éric de Montgolfier, l'ex-magistrat qui rallie Hamon ?
PORTRAIT - Benoît Hamon a annoncé ce mercredi 15 février que l'ancien procureur de la République Éric de Montgolfier rejoignait son équipe comme conseiller justice.

Nouveau ralliement pour Benoît Hamon. En visite ce mercredi 15 février sur un marché d'Alfortville (Val-de-Marne), le candidat socialiste à la présidentielle a annoncé l'arrivée d'un nouveau membre dans son équipe de campagne, l'ancien procureur de la République Éric de Montgolfier, qui officiera en tant que conseiller justice auprès du gagnant de la primaire de la Belle alliance populaire, écrit un confrère du Monde sur Twitter. Contactée par RTL.fr, l'équipe de Benoît Hamon confirme l'arrivée de l'ancien magistrat.
Retraité de la magistrature depuis 2013, il avait été l'invité de RTL en avril 2012, lors de sa nomination au parquet général de la Cour d'appel de Bourges (Cher), après avoir passé près de 13 ans au poste de procureur de la République de Nice. Une interview durant laquelle il était revenu sur ses relations compliquées qu'il entretenait avec Christian Estrosi (Les Républicains), à l'époque édile de la ville azuréenne.
Fer de lance de la lutte antifraude
Notamment connu pour sa pugnacité, il avait tiré la sonnette d'alarme sur une affaire de match de football truqué entre Valenciennes et l'Olympique de Marseille en 1993, qui avait valu une condamnation à Bernard Tapie à deux ans d'emprisonnement, dont huit mois ferme. En 2009, il avait ouvert une enquête pour blanchiment à partir de données informatiques communiquées à la France par Hervé Falciani, ex-cadre de la banque HSBC à Genève. En 2013, lors de son départ à la retraite, Libération lui avait consacré un portrait.
Âgé aujourd'hui de 70 ans, l'ancien magistrat a fait de la lutte antifraude un combat durant sa carrière dans les différents parquets français. Libération relate notamment que lorsqu'il était en poste à Caen, dans les années 1970, il avait été surnommé "Éric le Rouge" après son premier procès, pour avoir déclaré lors de son réquisitoire : "La propriété, c'est bien. La vie, c'est mieux." À présent, le natif de Lyon se met au service de Benoît Hamon. Un engagement public qui, jusqu'en 2013, lui était formellement interdit, à cause de la neutralité à laquelle sont tenus tous les serviteurs de la République.