Manuel Valls est sur tous les coups. Une façon de revendiquer sa place, et peut-être même la place du dessus. En tout cas, il cultive son profil présidentiel. Alors que François Hollande a les pieds dans la boue, le Premier ministre travaille son image à l'extérieur. On l'a vu la semaine dernière aux côtés de Justin Trudeau, le tout jeune premier ministre canadien. Là-bas, il n'a pas manqué de souligner : "Il faut que nos comportements soient dignes (...) Il faut de la pudeur".
Il travaille aussi ses fondamentaux, comme ce discours sur la laïcité prononcé sans effusion lundi 17 octobre à Évry. Manuel Valls travaille également son autorité, comme lorsqu'il remet proprement Ségolène Royal à sa place dans le dossier Notre-Dame-des-Landes (sans la nommer), en appelant à "ne pas apporter de paroles qui perturbent l'action de l'État". Autorité aussi avec les députés socialistes qu'il a appelés, sereinement, à rester "solides" face aux épreuves. Le Premier ministre rappelle que c'est lui le chef. Sans s'énerver cette fois. Un chef de la majorité qui entend prendre de la hauteur. Parce que Manuel est en train de brosser le portrait du candidat Valls.
Manuel est en train de brosser le portrait du candidat Valls
Alba Ventura
Le Premier ministre est "prêt" pour la présidentielle. C'est mot pour mot ce qu'il a répondu par SMS à l'un de ses proches, affligé par le spectacle du Président confiant ses états d'âme à deux journalistes et qui lui demandait ce qu'il fallait faire. "Je suis prêt", a écrit Manuel Valls par texto. Il y a peu de temps, souvenez-vous, il expliquait qu'il était "loyal mais libre". Jusqu'alors, il était seulement "loyal". Manuel Valls avance par pallier, lentement mais sûrement, vers une candidature.
Sa candidature est légitime si François Hollande ne se présente pas. Il a parfaitement le droit d'être candidat. D'ailleurs dans le livre des deux journalistes du Monde, François Hollande explique que s'il devait renoncer, c'est naturellement le Premier ministre qui lui succéderait. La question ce n'est pas sa légitimité. Non, les questions sont nombreuses du côté des socialistes : peut-il gagner la primaire ? Est-il suffisamment soutenu ? Sera-t-il ou pas un élément de division ? Peut-il empêcher l'arrivée en force de députés Front national aux législatives ?
En clair, est-ce le moment ou pas de miser sur celui qui s'est toujours présenté comme l'homme de la rupture ? Inutile de vous dire que la réponse divise les socialistes.
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