La grand mère, Danièle, et sa fille Laurence, écologiste, avaient voté François Hollande en 2012. Désormais, la famille Vigny se trouve tiraillée entre l'alliance Hamon-Jadot et l'alternative Macron. "Hamon a quelque chose d'assez réformiste, c'est vrai que cela doit poser des fractures avec une partie du PS, très républicaine, très industrielle", analyse Léo, fils de Laurence, âgé de 22 ans. "Je pense qu'au point où on en est, une grande partie des leaders socialistes va soutenir Macron", croit savoir sa grand-mère, Danièle.
"Je suis déçue du comportement de Benoît Hamon depuis qu'il a été choisi à la primaire socialiste. Il ne s'adresse pas aux gens. Vous allez dire vous, au boulanger, je veux pour vous un avenir désirable ? Il reste sur des sujets élitistes parce qu'il ne veut pas être président (...), il veut prendre le parti socialiste, ce n'est pas le même calcul", poursuit Danièle, 63 ans, qui s'intéresse de plus en plus aux "changements extrêmement forts, sur les retraites, sur les allocations chômage" que propose le candidat Macron.
"Ça me fait mal de le dire, mais le seul qui pourrait rassembler, c'est Macron", estime Juliette, la petite-fille de Danièle. "Pour moi Macron, c'est plutôt l'immobilisme social-démocrate", réfute Léo, qui s'interroge "sur la réelle crédibilité de la personne". Seulement, Juliette a en tête l'objectif "tout sauf Marine Le Pen" et émet l'hypothèse de voter Macron dès le premier tour de la présidentielle.
Laurence, écologiste convaincue, revient sur l'accord conclu entre le candidat socialiste et Yannick Jadot qui prévoit de réserver 40 circonscriptions aux écologistes en vue des législatives. "C'est logique de faire un accord à partir du moment où Jadot s'investit pour lui, c'est assez normal", considère-t-elle. "C'est juste des gens du PS qui se sont dit 'on a moins de pouvoir on va avoir moins de circonscriptions' donc ça ils n'ont pas aimé", estime pour sa part Léo.
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