En Direct
2 min de lecture
Marine Le Pen, lors de son meeting à Lyon le 5 février 2017
Crédit : Michel Euler/AP/SIPA
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
Quelles seraient les conséquences économiques d'une sortie de la zone euro et d'un abandon de la monnaie unique au profit d'une devise nationale. Dans la campagne présidentielle, le considérable projet est ardemment défendu par Marine Le Pen. Il est aussi brandi comme une menace par Jean-Luc Mélenchon, qui en fait un plan B s'il n'obtenait pas les renégociations souhaitées des traités de l'Union européenne. Si ces deux candidats y voient une bonne opportunité de regain de souveraineté pour le pays, l'idée fait frémir ses détracteurs. Dans un rapport, l'Institut Montaigne, groupe de réflexion libéral, publie un chiffrage qui prédit des effets désastreux pour l'économie française si elle devait changer de monnaie.
Selon cette "estimation de l'impact économique", le think tank s'alarme d'une répercussion potentielle catastrophique pour la croissance. L'impact sur le PIB, la richesse annuellement créée par la France, se traduirait par une évolution de -0,6% à -3,2% en l'espace de douze mois. Sur le long terme, la récession pourrait même aller de -4%, selon un scénario favorable, jusqu'à -13%, selon un scénario défavorable.
Outre une importante dépréciation du taux de change, conduisant à une monnaie trop faible par rapport au dollar par exemple, l'Institut Montaigne prévoit une importante diminution des dépenses publiques et une hausse significative des impôts pour compenser cet éventuel déraillement de l'économie qui pourrait même aboutir à un "défaut de paiement" de la dette. La faute à une "défiance des marchés financiers". Surtout, l'Institut Montaigne, dont le président (en congé) est le patron du groupe Axa, Henri de Castries, alerte sur une possible destruction de 500.000 emplois à long-terme.
Ces conclusions sont en totale contradiction avec le projet présidentiel de Marine Le Pen, qui voit un "levier de notre compétitivité" dans le rétablissement d'une monnaie nationale. Dans un document où elle présente l''économie générale" de son quinquennat, la candidate frontiste s'attend à un regain de croissance. Dès 2018, elle table sur une augmentation de 2% de la richesse créée dans le pays (sans prise en compte de l'inflation). Un pourcentage qui doit atteindre 2,5% en 2022, selon ses prévisions. La présidente du FN, s'attend également sur une baisse significative de la dette publique.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte