Comme RTL vous l'annonçait la veille, Emmanuel Macron va déclarer officiellement sa candidature à la présidentielle ce mercredi 16 novembre à Bobigny. Cela n'est pas très surprenant. C'était dans l'air depuis un bon moment. Il n'a pas quitté le gouvernement fin août pour aller planter des choux. Il nous a fait le coup du tour du France avec son mouvement En Marche !, il nous a fait le coup du "diagnostic". Tout était en place pour qu'il se lance.
Lorsqu'on regarde un peu plus en arrière, tout dans son parcours dessine la trajectoire d'un jeune homme pressé et ambitieux. Vous vous rendez compte qu'il y a cinq ans à peine Emmanuel Macron était banquier d'affaires. Puis il est devenu conseiller du Président, puis secrétaire général adjoint de l'Élysée, puis ministre de l'Économie, et aujourd'hui candidat à l'élection présidentielle de 2017.
C'est un parcours d'une rapidité inouïe, qui a été conduit méticuleusement. Il a semé tous les petits cailloux. La seule interrogation que l'on avait c'était sur la date : quel était le moment le plus propice pour entrer dans l'arène ? Alors pourquoi maintenant ? Parce que malgré l'énergie du jeune homme, ça ronronne. C'est bien joli le tour de France et les meetings qui durent trois heures avec les nouveaux adhérents de son mouvement.
Dans un moment où tout bouge, si Emmanuel Macron veut s'inscrire dans la présidentielle, il doit dégainer avant les autres. Il ne peut pas se contenter d'une interview dans L'Obs sur les jeunes qui doivent travailler plus de 35 heures ou sur l'autonomie des établissements scolaires. Il devait tirer le premier.
Le moment choisi est de la pure tactique. Avant François Hollande, qui a promis de faire connaitre sa décision d'ici au 15 décembre. Alors que le Président est au plus bas depuis la publication du livre sur ses confidences, Emmanuel Macron espère le gêner. Il espère même le faire renoncer. Il le fait aussi avant Manuel Valls, dont les proches affirment qu'il pourrait bientôt à son tour s'inviter dans le jeu présidentiel.
Mais il fait surtout avant la primaire de droite. Emmanuel Macron veut peser sur cette primaire. Son scénario est simple : "J'envoie un signe aux électeurs du centre, et aux déçus du hollandisme qui voulaient se reporter sur Alain Juppé. Je les détourne et je les récupère". De cette manière Emmanuel Macron croit aussi pouvoir gêner François Bayrou, si ce dernier venait à se porter candidat en cas de victoire de Nicolas Sarkozy.
En fait Emmanuel Macron a décidé de doubler tout le monde et de faire son nid au milieu. C'est pour cela que de la même manière il tente en ce moment une OPA sur le Parti radical de gauche. C'est le principe quand on s'affiche "ni de droite ni de gauche" : on grappille un peu partout. Mais attention, avec méthode, consciencieusement, pas à pas.
Est-ce qu'il va réussir son pari ? En attendant de le savoir, l'apprenti politique va se déclarer dans un centre d'apprentissage. Hasard ou calcul ?
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