"Il est évident que pour nous à l'avenir, nous progressons et nous progresserons sur les décombres de ce que l'on appelle encore la droite, mais qui ne l'est plus", a lancé Louis Aliot. Une déclaration de guerre ou un appel du pied ? Plutôt la deuxième solution. Alors que Les Républicains viennent d'expulser (ou sont en voie de la faire) cinq de leurs membres (dont le Premier ministre Édouard Philippe), le timing n'est pas choisi au hasard.
Le député des Pyrénées-Orientales en a "profité pour lancer un appel, pas aux cadres - on n'a rien à voir avec les cadres LR à l'échelon national - mais aux électeurs et aux élus locaux dans les municipalités", a-t-il poursuivi.
"Il y a des municipales en 2020, je leur tends la main, il y a des mairies à gagner, des projets à mettre en oeuvre, on peut très bien partir pour ces municipales sur des contrats de gestion qui permettront de gérer ces communes en gardant ces spécificités aux uns et aux autres", a affirmé le compagnon de Marine Le Pen.
Pour lui, par ailleurs, le débat d'entre-deux tours de la présidentielle face à Emmanuel Macron, et jugé "raté" par Marine Le Pen elle-même, n'a pas été "fatal". "Je pense que la question de l'euro, sur le plan économique, a eu beaucoup plus d'effet sur notre score que le débat du 2e tour", a estimé Louis Aliot, taclant ainsi au passage le désormais ex-numéro 2 du parti, Florian Philippot.
Il a enfin estimé, chose surprenante venant d'un cadre frontiste, que le parti dirigé par Marine Le Pen était le "deuxième ou troisième parti de France", alors que le FN s'est présenté ces dernières années comme "premier parti de France".