"Personne n'aurait osé mettre cette idée sur la table en 2017" : Gabriel Attal perd une partie de ses troupes

"Lorsqu'on ne pense rien, on est capable de tout". La charge est lourde et elle est signée d'un macroniste historique. Il faut dire qu'ils ne sont pas très nombreux ces derniers jours à comprendre le positionnement de l'ancien Premier ministre. Donnant l'impression d'une surenchère mal préparée pour les uns, d'une tentative d'exister pour les autres.

Interdire le voile avant 15 ans ? "Objectivement je pense que personne n'aurait osé mettre cette idée sur la table en 2017", commente de son côté un marcheur de la première heure, encore incrédule. Sans parler des risques de censure d'une telle proposition, pointé à l'intérieur même du bloc central.

Autour de l'ancien Premier ministre, on assume porter des propositions choc, comme il avait déjà porté l'interdiction de l'abaya à l'école lorsqu'il était ministre de l'Éducation. Il y aura d'autres propositions lundi lors d'une conférence de presse. De quoi faire craindre le pire à ce conseiller du gouvernement : "Mais bon tout le monde sait qu'à la fin l'idée ce n'est pas de le faire, mais juste qu'on parle de Gabriel Attal".

Au sein du camp présidentiel, les critiques fusent : "Ils sont tétanisés. Ils ne veulent pas faire du RN, ils veulent faire du Retailleau !", lance un ancien ministre, marcheur de la première heure, rapidement suivi par un conseiller du gouvernement : "Ça donne l’impression d’une tentative de surenchère un peu vaine avec la droite. Et la 'méthode abaya' fonctionne moins quand on n’est plus aux responsabilités". "Attal surtout perdu sa boussole et il manque de vision politique", conclu un député MoDem.