Transparency International lance ce lundi 13 octobre un site Internet dédié à la consultation des déclarations d'intérêts financiers des 751 élus du Parlement européen. L'ONG s'est servie des données collectées entre mai et juillet 2014 pour établir un "indicateur d'activité extérieure" qui permet de classer les eurodéputés en fonction de leur "volume d'activités" menées hors du Parlement, qu'elles soient rémunérées ou non.
"Cet indicateur ne prétend pas évaluer la performance d'un eurodéputé. Il ne juge pas non plus la nature des activités déclarées par les élus, et n'identifie pas les conflits d'intérêts", précise toutefois Transparency International. Selon les données publiées sur son site Internet, 53% des eurodéputés (398 personnes) ont une activité extérieure au Parlement et 110 d'entre eux gagnent régulièrement de l'argent grâce à elles. Ils sont même douze à déclarer un revenu supérieur à 10.000 euros brut par mois.
Les Français constituent la deuxième délégation la plus occupée derrière l'Autriche et quatre élues figurent dans le top 10 des eurodéputés les plus actifs hors de Strasbourg. Nathalie Griesbeck (UDI-MoDem) est la première de ces élus. Selon Mediapart, elle figure à la présidence de 68 conseils d'administration. Un fait qu'elle justifie par son mandat de vice-présidente du Conseil général de Moselle. L'eurodéputée confie par ailleurs ne compléter son indemnité européenne que par celle qu'elle touche en tant qu'élue locale.
Vient ensuite Michèle Alliot-Marie (UMP ; 5ème du top 10), qui déclare "un revenu supérieur à 10.000 euros brut par mois". L'ancienne ministre de la Défense donne des conférences (Mediapart précise ne pas savoir qui en sont les destinataires) et touche des droits d'auteur pour ses publications.
Elle précède Sylvie Goulard (UDI-MoDem ; 6ème), elle aussi rémunérée au-dessus de 10.000 euros brut par mois. L'élue centriste est conseillère spéciale d'un think-thank américain pro-européen. "Il ne dégage aucun profit et pratique effectivement des rémunérations à des niveaux comparables à ceux des cabinets d'avocats", explique-t-elle à Mediapart.
Vient enfin Rachida Dati (UMP), classée à la huitième position du classement de Transparency International. Si elle déclare un revenu mensuel supérieur à 10.000 euros brut, notamment dû à son activité d'avocate, Mediapart affirme que son cas est "ambigu". Selon Le Point, l'ancienne garde des Sceaux aurait fait du lobbying à Bruxelles pour GDF-Suez et aurait touché 512.416 euros grâce à ses activités d'avocate en 2012. Des informations qu'elle avait démenties.
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