Outrage sexiste : Borne souhaite sur RTL que l'amende soit appliquée dans les transports
LE GRAND JURY - La ministre chargée des Transports a réagi au projet de création de délit d'outrage sexiste, qu'elle souhaite étendre aux transports. Élisabeth Borne aimerait que "les agents puissent dresser ces sanctions en flagrant délit".

C'est un nouvelle infraction qui est évoquée depuis plusieurs semaines. La création d'un délit d'outrage sexiste est une recommandation du rapport parlementaire contre le harcèlement de rue, remis au secrétariat d'État chargé de l'Égalité entre les femmes et les hommes, jeudi 1er mars. Le document avance l'idée de mettre en place une contravention de quatrième classe pour tout "outrage sexiste" dans l'espace public. Un terme évoqué pour remplacer l'expression "harcèlement de rue".
Invitée de l'émission Le Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI ce dimanche 4 mars, la ministre chargée des Transports Élisabeth Borne a réagi au projet de création de ce délit. Et a fait part de sa position sur le sujet. Rappelant que l'égalité entre les femmes et les hommes avait été faite grande cause du quinquennat d'Emmanuel Macron, la ministre a noté qu'il y avait "effectivement beaucoup de chemin encore à parcourir. (...) Il faut des sanctions, je suis favorable à ce nouveau délit", a déclaré la ministre.
Ex-PDG de la RATP, Élisabeth Borne voudrait que ce délit soit punissable dans les transports en commun et puisse être constaté par des "agents assermentés, tous ceux qui verbalisent pour les contrôles aujourd'hui. (...) Ce serait une bonne chose qu'il y ait de nouvelles sanctions et que ces agents puissent dresser ces sanctions en flagrant délit", a détaillé Élisabeth Borne.
Le 28 février, Marlène Schiappa a déclaré que le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles serait présenté "fin mars" en Conseil des ministres.
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