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Nouveau Premier ministre, dissolution, présidentielle anticipée... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Sébastien Lecornu

Pour le Premier ministre démissionnaire, de nouvelles élections législatives ne sont pas nécessaires dans l'immédiat. Il dit constater "des possibilités de compromis" dans la classe politique.

Sébastien Lecornu, le 20 septembre 2025

Crédit : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

La rédaction numérique de RTL

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Après avoir mené "d'ultimes négociations" pendant 48 heures, Sébastien Lecornu a pris la parole ce mercredi 8 octobre sur France 2 pour livrer ses conclusions. Le Premier ministre démissionnaire estime que "les perspectives de dissolution s'éloignent". Si Emmanuel Macron le suit, de nouvelles élections législatives ne seront pas organisées dans l'immédiat.

Le Premier ministre démissionnaire estime que sa "mission est terminée"

Sébastien Lecornu rempilera-t-il à Matignon ? Après avoir démissionné lundi, il gérait "les affaires courantes". "Je ne cours pas après le job", assure-t-il expliquant avoir simplement "accepté de faire 48 heures dans des conditions qui ne sont pas que faciles" - 48 heures pour mener "d'ultimes négociations". "Ce soir, je considère que ma mission est terminée."

"Les perspectives de dissolution s'éloignent"

Le Premier ministre démissionnaire l'avait déjà indiqué ce mercredi matin, avant de recevoir les formations de gauche. "Une majorité absolue à l'Assemblée nationale refuse la dissolution", constate-t-il ce soir. Pour lui, "les perspectives de dissolution s'éloignent" donc.

Emmanuel Macron pourra selon lui "nommer un Premier ministre dans les 48 heures"

Qui pour lui succéder à Matignon ? Sébastien Lecornu ne donne pas de nom, mais selon lui, "la situation permet au président de nommer un Premier ministre dans les prochaines 48 heures". Car certes, l'Assemblée est "fragmentée", mais il existe "des possibilités de compromis", avec un certain nombre de "formations politiques prêtes à s'accorder sur un budget commun".

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Mais quoi qu'il arrive, pour le Premier ministre démissionnaire, ce prochain gouvernement devra être "complètement déconnecté des ambitions présidentielles" pour 2027. "La situation est déjà suffisamment difficile", estime-t-il. "Il faut qu'on ait au fond une équipe qui décide de se retrousser les manches et de régler les problèmes du pays jusqu'à l'élection présidentielle."

Il faut "trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites"

C'est une demande de la gauche, et c'est Elisabeth Borne qui a ouvert la voie. La ministre démissionnaire de l'Education et ancienne Première ministre s'est dite mardi ouverte à une "suspension" de la très impopulaire réforme des retraites qu'elle avait fait adopter en 2023. "Il faudra trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites", estime Sebastien Lecornu, mais il prévient : une suspension coûterait au moins 3 milliards d'euros en 2027, assure-t-il.

Un projet de budget sera déposé lundi

Sébastien Lecornu dit "y avoir veillé" : un projet de budget sera bien déposé lundi pour être étudié par le Parlement. Mais "ce n'est pas un budget qui sera parfait", a-t-il expliqué, renvoyant la balle aux députés. "C'est un budget dans lequel il y aura beaucoup à débattre."

Pour lui, "ce n'est pas le moment de changer de président"

Et après le budget ? Ce mardi sur RTL, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe a appelé Emmanuel Macron a organisé une présidentielle anticipée dans la foulée. Sébastien Lecornu s'y montre hostile. "Ne faisons pas croire aux Français que c'est le président de la République qui vote le budget", commente-t-il d'abord, faisant porter la "responsabilité" de cette première étape sur l'Assemblée nationale et le Sénat.
"Si on commence dès qu'il y a un peu de tempête à dire qu'il faut s'en aller...", évacue Sébastien Lecornu à propos de cette hypothèse. Lui craint que "si c'est vrai pour le président aujourd'hui, ça pèsera" aussi sur les prochains chefs d'Etat, aussi sur les maires... Et en tant que ministre démissionnaire des Armées, il prend position : "Ce n'est pas le moment de changer de président de la République."

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