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"Nous avons un ministre des Transports anti-cheminots", assure Thomas Portes, député LFI, sur RTL
À quelques jours de la grève à la SNCF, Thomas Portes, député LFI et ancien cheminot, a critiqué Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports, qui est, selon lui, "anti-cheminots".
L'oeil de Philippe Caverivière du 21 avril 2025
Crédit : RTL
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Après SUD-Rail, troisième syndicat de la SNCF, c'est la CGT-Cheminots, première organisation syndicale, qui a appelé à une grève à compter du 5 mai notamment sur des questions de rémunération et de plannings, renforçant la possibilité d'une "semaine noire" dans les transports pour le pont du 8-Mai.
Une grève que soutient Thomas Portes, député de La France insoumise de Seine-Saint-Denis, et ancien cheminot. Sur RTL, il dénonce "une campagne de dénigrement, de fausses informations organisée par la direction de la SNCF". Il accuse également Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports, "qui ne trouve rien de mieux à faire que de venir sur le plateau télé jeter de l'huile sur un feu qui est déjà incandescent".
Pour Thomas Portes, Philippe Tabarot est "un ministre anti-cheminots" et qui a pour objectif "de détruire le service public de la SNCF pour le livrer au privé". "C'est absolument inacceptable", poursuit-il.
Une proposition de loi pour encadrer le droit de grève
Le député dénonce également la proposition de loi du ministre visant à encadrer le droit de grève, rappelant que le ministre a été le "premier vice-président de région qui, quand il était en poste en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, a ouvert à la concurrence le transport ferroviaire, notamment sur une ligne de TER".
Celui qui est toujours adhérent à la CGT assure que "la colère est énorme" et que le taux de grévistes sera "très fort". "Mais la balle est dans le camp de la direction de la SNCF", assure-t-il, insistant alors sur la question des plannings. "Quand vous êtes contrôleur de train, vous pouvez prendre votre service à 3 ou 4 h du matin. On peut, aujourd'hui, vous dire 48 heures à l'avance, que ce ne sera plus 3 h, mais 18 h. Donc pour organiser votre vie de famille, c'est absolument inacceptable".
Pour Thomas Portes, la responsabilité de la SNCF est d'écouter les revendications des salariés, sachant que le préavis a été déposé il y a un mois et demi. "Un mois et demi que la direction de la SNCF est au courant que la situation va être tendue sur ce pont-là", conclut-il.