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"Nos gouvernants manquent de prévoyance, de sérieux et de cohérence", note Alba Ventura

REPLAY / ÉDITO - L'autorité ça compte, mais pas seulement. Petit message à l'attention de l'ensemble de la classe politique.

Manuel Valls et François Hollande à l'Élysée, le 27 janvier 2016
Crédit : AFP / Kenzo Tribouillard
"Nos gouvernants manquent de prévoyance, de sérieux et de cohérence", note Alba Ventura
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Alba Ventura & Loïc Farge
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"Perte d'autorité", "impuissance", "sentiment d'anarchie" : c'est ainsi que Nicolas Sarkozy a qualifié, dimanche 22 mai sur TF1, l'action du gouvernement et du Président face aux casseurs et risque de pénurie. La charge est violente. Mais l'occasion était trop belle pour passer à côté. D'ailleurs le "Hollande Bashing", c'est le leitmotiv de la droite. Tous y ont participé ce week-end.

D'abord Jean-François Copé, invité du Grand Jury RTL, pour qui François Hollande est "inapte au commandement". Ensuite Bruno Le Maire, pour qui il n'y a "plus d'autorité au sommet de l'État" et qui s'en prend notamment à Manuel Valls qu'il accuse d'être en déplacement en Israël alors que le pays est aux abois. Dans la même verve, Jean-Pierre Raffarin, soutien d'Alain Juppé, n'a pas manqué de faire remarquer que "François Hollande ferait mieux de s'occuper de la situation du pays plutôt que de lancer la campagne présidentielle".

À l'Élysée, "c'est paisible"

Tout cela est de bonne guerre. La gauche aurait fait la même chose. C'est tellement évident de taper sur ce gouvernement et ce Président qui renvoient sans cesse l'image d'un pouvoir qui ne décide pas. François Hollande a d'ailleurs fait de l'absence d'autorité la marque de son mandat. À l'Élysée on dit même que l'autorité ne fait pas partie du fonctionnement de François Hollande. Au Château, on dit : "Ici c'est paisible".

L'ennui c'est que la capacité à décider, à trancher, à montrer où l'on va, à ne pas se laisser déborder, ce sont des attributs essentiels à un chef d'État et de gouvernement, surtout dans un climat de tension tel qu'on le vit en ce moment.

Certains ministres s'en plaignent. Lorsqu'Emmanuel Macron déclare que "les Français en ont assez du désordre", il s'adresse évidemment aux syndicats, mais il souligne la confusion qui règne au pouvoir, l'absence de fermeté. Mais l'accusation la plus rude ce n'est pas tant celle du ministre de l'Économie que celle de Thierry Mandon, le ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur. Dans le Journal du Dimanche, il déclarait que "notre machine à décider tourne à vide".

Incapacité à décider

Ce n'est pas une attaque directe sur l'autorité de  François Hollande, mais c'est une charge contre tous ces gouvernants qui  n'ont pas su adapter leur logiciel. Et François Hollande en fait partie. C'est une attaque contre tous ces gouvernants qui ne sont toujours pas capables de fabriquer une loi, qui ne font pas d'expertise, pas de préparation, pas d'anticipation. Comme il le dit, "les impacts économiques et sociaux de la loi Travail auraient mérités davantage" (c'est un euphémisme, mais on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui).

C'est le même qui prévoyait lors de la discussion sur la déchéance de nationalité - "élaborée, disait-il, n'importe comment"- que le gouvernement allait dans le mur. En tout cas à la lecture de l'interview de Thierry Mandon, on voit bien que le nœud de la décision réside dans cette incapacité à décider, ou à décider dans la précipitation, quand il ne s'agit pas de faire des lois sous le coup de l'émotion ou à visée électoraliste.

Lorsque qu'on ne sait pas prendre de décisions, lorsque l'on se contredit tout le temps, c'est toute votre autorité qui est ébranlée. Cette interview c'est une forme de discours de la méthode. Une interview que l'on devrait glisser dans le kit des jeunes députés quand ils arrivent à l'Assemblée, et qu'ils rêvent de devenir ministres. Parce que ce qu'il dit, c'est qu'au delà de la question de l'autorité il faut être prévoyant, sérieux et cohérent. Trois qualités qui manquent aux gouvernants actuels, de gauche comme de droite.

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