Nicolas Sarkozy fait de nouveau la une malgré lui, avec tous les ingrédients d'un scandale d’État. Deux jours après la révélation des enregistrements clandestins de son proche conseiller, Patrick Buisson, on apprend par le journal Le Monde que l'ancien président a été placé sur écoute en avril 2013, moins d'un an après son départ de l’Élysée.
Son téléphone a été écouté ainsi que celui de deux de ses anciens ministres de l'Intérieur : Claude Guéant et Brice Hortefeux. Il s'agit en fait de l'enquête sur un éventuel soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Tout commence quand la justice commence à enquêter, en avril 2013, sur les soupçons d'un financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy. Une information judiciaire est alors ouverte pour corruption. Deux juges travaillent sur l'affaire et, procédure assez classique dans ce genre d'affaire, décident de placer sous écoute plusieurs suspects ou témoins.
Parmi eux, Nicolas Sarkozy lui-même est placé sous écoute. Le but de la manœuvre : savoir si des informations intéressantes sont dites au téléphone sur l'affaire de la Libye. Mais, surprise, les enquêteurs de la police judiciaire vont se rendre compte que Nicolas Sarkozy bénéficie d'indiscrétions judiciaires sur l'affaire Bettencourt. La source, manifestement, est un haut magistrat de la Cour de cassation.
Ce sont ces révélations qui provoquent l'ouverture de cette nouvelle enquête sur fond de soupçons de trafic d'influence. Cette semaine, plusieurs perquisitions simultanées ont d'ailleurs visé l'avocat de l'ancien président, Me Thierry Herzog, et le haut magistrat concerné, Gilbert Azibert .
C'est le tout premier dossier ouvert par le parquet national financier, et personne ne s'attendait jusque-là à une affaire d'une telle ampleur.
Ces écoutes sont, en principe, légales. Nicolas Sarkozy n'était plus protégé par son immunité présidentielle, c'était un citoyen ordinaire. Les juges ont donc agi légalement.
Nicolas Sarkozy serait d'ailleurs toujours sur écoute, selon son avocat. Ce dernier conteste la légalité de l'opération, affirmant que des conversations entre clients et avocats ont été écoutées, ce qui est contraire à la loi.
En attendant, Le Monde rapporte que Nicolas Sarkozy, se doutant bien qu'il était surveillé, avait cessé d'utiliser son téléphone principal pour ouvrir une deuxième ligne plus discrète. Mais celle-ci a finalement été découverte et écoutée.
Voilà Nicolas Sarkozy dans une tourmente inédite sur ses relations présumées avec la magistrature. Et c'est le réveil d'une affaire qu'on croyait pour lui terminée, l'affaire Bettencourt.
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