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Nadine Morano évoque face au Crif une "modification de la population"

L'eurodéputée a fait part, lors d'une réunion des Amis du Crif, de sa volonté de maintenir "l'identité culturelle de la France".

Nadine Morano le 30 mai 2015 au congrès des Républicains à Paris

Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

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Nadine Morano prépare le terrain. Invitée mercredi 30 mars à la conférence des Amis du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), l'eurodéputée a donné un avant-goût de la teneur de sa campagne à la primaire de la droite et du centre qu'elle lancera officiellement lundi 4 avril à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône). Face à une assistance de 180 personnes, elle s'est employée à exposer sa vision de la France sous le prisme identitaire.

Très attachée aux "racines chrétiennes de la France", l'ancienne ministre a partagé sa crainte de voir "l'identité culturelle" du pays se déliter. Elle n'a d'ailleurs pas hésité à se rapporter à son expérience personnelle pour illustrer son propos. "Mes enfants, qui sont nés dans les années 1990, ont grandi avec le développement du voile à l'école et les premières crises identitaires. Mes petits-enfants, qui viennent de naître, vont grandir avec le voile intégral, le communautarisme et le terrorisme", a-t-elle lancé dans des propos rapportés par Le Figaro.

Le grand remplacement "n'est pas encore là"

Dénonçant une "modification de la population" en France, Nadine Morano s'est de nouveau référée à son enfance dans une "cité" de l'agglomération nancéienne pour étayer son constat. "Il a commencé à y avoir des problèmes quand on a mis tous les immigrés à l'intérieur. Vous croyez que ça apporte quoi des gens sans papiers, séparés de leur famille, sans ressources ? Ça crée du trafic de drogue, de la délinquance, de la prostitution", a-t-elle affirmé comme l'indique Metronews.

L'ancienne ministre du gouvernement Fillon serait-elle ainsi une partisane de la théorie du "grand remplacement", si chère à certaines voix de l'extrême droite qui évoquent une substitution de la population "de souche" par des étrangers non européens ? Interrogée à ce sujet devant le Crif, l'intéressée a voulu prendre ses distances. "Nous n'en sommes pas encore là. Mais nous vivons une vague migratoire de masse", explique celle qui souhaite inscrire dans la Constitution "que la France est un pays aux racines chrétiennes et que la République est laïque".

Surprise par la polémique sur "la race blanche"

Nadine Morano continue donc de maintenir un discours particulièrement orienté sur les valeurs de la nation, six mois après ses propos sur la "race blanche" sur le plateau de l'émission On n'est pas couché. Une controverse qu'elle a d'ailleurs de nouveau abordé au cours de son intervention au Crif : "Je ne m'attendais pas du tout à ce que le buzz se fasse sur mes propos sur la race blanche. Je pensais qu'il se ferait sur : 'Je ne veux pas que la France devienne musulmane'".

Malgré un discours très porté à droite, Nadine Morano assure qu'elle "ne court pas après le Front national" mais seulement "les électeurs qui en ont ras-le-bol", ce qu'elle commencera véritablement à faire dès le 4 avril avec le slogan de campagne "Servir la France".

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