L'ère post-Juppé à Bordeaux s'annonce incertaine. À moins de 20 jours du premier tour des élections municipales, un sondage pour Europe 1 et Orange vient rebattre les cartes dans la ville. Aucun candidat ne dépasserait les 50% des intentions de vote. Le maire sortant, Nicolas Florian, fait la course en tête avec 40% des intentions de vote. Suivi par l’écologiste Pierre Hurmic, soutenu par le PS, le PCF, le PRG et Génération.s, à 30%.
La troisième place dans ce sondage créé la surprise. Il s'agit de Philippe Poutou (12%). Le candidat du NPA à l'élection présidentielle de 2017 dépasserait Thomas Cazenave, le candidat LaREM (11%).
Entre une possible vague verte et la percée de Philippe Poutou, Bordeaux fait face à de multiples hypothèses. Une situation inédite depuis le départ de son emblématique maire pour le Conseil constitutionnel, Alain Juppé.
Devant le parti présidentiel dans les sondages, Philippe Poutou explique cette tendance par le contexte politique et social. Joint par RTL.fr, le candidat cite notamment la crise des "gilets jaunes", mais aussi "la bataille contre la réforme des retraites" et le "mépris social ambiant". "Bordeaux n'est pas la ville bourgeoise que l'on croit, c'est aussi une ville populaire, avec des gens modestes, avec une classe ouvrière", ajoute-t-il.
Une poussée dans ce sondage qui s'explique par le fait que Philippe Poutou a un "indice de notoriété important", selon Jean Petaux, politologue à SciencesPo Bordeaux.
Selon un sondage Ipsos-Steria réalisé pour les médias locaux Sud Ouest/TV7 et France Bleu Gironde, 42% des Bordelais ont "plutôt une bonne opinion" de Nicolas Florian, suivi par Philippe Poutou à 34%, avec plus loin Pierre Hurmic (24%) et Thomas Cazenave (16%). "Il y a une dynamique du côté de Philippe Poutou, en particulier parce qu'il est entré tard dans le match", ajoute-t-il à RTL.fr.
De son côté, Thomas Cazenave reconnaît que "la vie politique locale est chamboulée" et "le jeu est très ouvert". Pas question pour l'instant d'envisager des éventuelles alliances au second tour. Le candidat de la majorité nous explique que "les Bordelais ont le choix" et en profite pour tacler ses opposants Nicolas Florian, l'actuel maire de Bordeaux qui ne joue que la carte de "l'héritier" et Pierre Hurmic, le candidat écologiste qui est "un opposant depuis 30 ans".
L'autre enseignement de ce sondage concerne le candidat soutenu par EELV Pierre Hurmic. "Il ne gagne pas de point, il stagne au profit de Philippe Poutou", indique Jean Petaux. "Surfer sur la "vague verte", dans la foulée du 21,5 % d'EELV des Européennes à Bordeaux, ne suffira pas", souligne l'AFP. "Je ne leur reproche pas de faire de l'écologie le thème majeur de la campagne - j'en suis ravi ! - mais d'avoir été méprisants, nous traitant d'archaïques 'proposant la bougie', quand on défendait des solutions qu'ils reprennent aujourd'hui à leur compte", grince l'élu aux 25 ans de conseil municipal auprès de l'agence de presse.
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