Élu en 2014 à la faveur d'une triangulaire avec le soutien du Front national, devenu Rassemblement national (RN), Robert Ménard brigue un second mandat. En face, l'opposition de droite comme de gauche est faible et fragmentée.
Le chantre de "l'union des droites" a bâti un fief politique sur des thèses de l'ultradroite à Béziers, qu'il juge "plus sûre, plus belle, plus propre". Mais la sous-préfecture de l'Hérault reste une des villes les plus pauvres de France.
Le jeune militant investi par Les Républicains pour les municipales à Béziers face au maire sortant, Robert Ménard, a définitivement retiré sa candidature, a assuré mercredi le responsable de la fédération LR de l'Hérault. Lewis Marchand, sapeur-pompier inconnu en politique, avait été investi par LR fin novembre.
Selon Arnaud Julien, patron des Républicains du département, le trentenaire hésitait encore après avoir annoncé son retrait dimanche. Mais il est confirmé mercredi qu'il "arrête" et la commission nationale d'investiture doit prendre une décision imminente: "Soit on investit quelqu'un d'autre, soit on ne donne qu'une consigne de vote", a-t-il résumé.
"On va nommer une nouvelle tête de liste", a-t-on déjà assuré au siège des Républicains.
"On a eu un souci avec notre candidat à Béziers parce qu'il a été pris entre plusieurs feux, entre ceux qui veulent rejoindre le candidat en marche", l'ex-Républicain investi par LaREM Pascal Resplandy, "ceux qui partent avec Robert Ménard et ceux qui veulent rester à la maison parce qu'ils en ont marre", a assuré Arnaud Julien.
Mais "la digue ne cède pas" face à la stratégie "d'union des droites" de Robert Ménard, élu en 2014 avec le soutien du Front national (FN, devenu Rassemblement national), assure-t-il. Selon le responsable LR départemental, Henri Gas, élu LR de Béziers et partisan d'une union avec Robert Ménard, a ainsi été exclu du parti.
Robert Ménard avait assuré il y a une semaine lors d'un meeting commun que l'ex-patron LR de l'Hérault, Sébastien Pacull, avait réalisé son "rêve" en prenant la tête d'une liste "d'union des droites" soutenue par le RN pour les municipales à Sète.
La stratégie de Ménard est celle de tous les maires d'extrême droite
Arnaud Julien, patron des Républicains du département
"L'union des droites" est "l'évidence même, mais ça doit se faire contre les partis politiques", avait-il estimé à propos d'une quinzaine de villes du sud dans lesquelles des militants ou élus LR ont rejoint des listes proches du RN. "Il n'y a pas de raz-de-marée", a pourtant assuré Aurélien Julien : "Pour l'Hérault, ça va finir en gros à 40 militants qui vont partir sur 2.000, le ratio n'est pas énorme", relativise-t-il, parlant pour les partants "d'opportunisme".
"La stratégie de Ménard est celle de tous les maires d'extrême droite, à Fréjus, à Beaucaire et ailleurs : il veut étouffer la droite républicaine", commente-t-il. À Béziers, le choix LR et notamment l'absence de double investiture LR/LaREM était fortement contesté depuis le début. Face à une opposition particulièrement faible et fragmentée, à droite comme à gauche, Robert Ménard est donné grand favori pour les municipales de mars. Certains de ses opposants craignent qu'il soit réélu dès le premier tour.
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