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2 min de lecture
Jean-Yves Le Drian,le 4 décembre 2018
Crédit : JOHN THYS / AFP
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Deux ans après son arrivée à l’Élysée le chef de l’État peut se targuer d’avoir, au moins provisoirement, "siphonné" une bonne partie des électeurs des Républicains. Mais l’électorat de gauche, lui, ne s’y retrouve plus. Alors comment faire pour renouer le lien à moins d’un an des élections municipales ? Une idée a fait son petit bonhomme de chemin : la création d’un "Agir" de gauche.
Agir, c’est ce mouvement présidé par le ministre de la Culture, Franck Riester, qui compte notamment une poignée de députés venus de la droite, des députés macron-compatibles, qui votent la plupart des textes du gouvernement, sans pour autant avoir rejoint les rangs de LaREM.
Et c’est donc le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian qui songe à créer l’équivalent, à gauche, avec l’aide de deux anciens camarades socialistes : les ministres de l’Agriculture et de la Fonction publique, Didier Guillaume et Olivier Dussopt. Dans leur viseur, en priorité : les élus et candidats des villes de 10 à 30.000 habitants. Il s’agira selon eux d’un "outil d’élargissement" politique, dans une "logique de coalition", rien d’autre. Traduisez : n’allez pas y voir une nouvelle division de la majorité. "Pas de fractionnisme ! Rien contre le Premier ministre !", met en garde Olivier Dussopt.
S’ils prennent autant de précautions et se défendent de "tailler des croupières" à LaREM, c’est qu’ils le savent : "Ça tique, à droite" comme me l’a confié un cadre du parti. Certains ministres et députés venus des Républicains ne voient pas l’initiative d’un très bon œil. "Le raisonnement qui consiste à dire on a récupéré trop de voix à droite, il faut basculer à gauche, il ne marche pas. Sinon Rennes et Lille ne voteraient pas pour nous", analysait par exemple un membre du gouvernement au lendemain des européennes.
Et d’ajouter : "Notre dorsale politique est installée. Notre ligne, elle doit être plus sociale, pas plus socialiste. Ce sont les classes populaires qui nous manquent". Et de pointer, l’air de rien : "Ni Le Drian, ni Guillaume, ni Florence Parly (ministre des Armées) n’ont adhéré à LaREM". Comprenez, à gauche, au gouvernement, on n’est peut être pas assez téméraire...
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