Au programme de Jean-Marc Ayrault cette semaine : remaniement, remobilisation et riposte. Le repos et le répit attendront.
Les mauvais résultats enregistrés par la gauche lors du premier tour des élections municipales, dimanche 23 mars, ont plus que jamais placé le Premier ministre sur la sellette.
Avant la vague bleue annoncée pour dimanche prochain, Jean-Marc Ayrault doit déjà essuyer un torrent de critiques et de rumeurs de limogeage. "À écouter son ahurissante allocution de dimanche soir, commentant les résultats comme on commente les chiffres du chômage, (...) je l'avoue : je m'inquiète", a indiqué Jean Glavany, l'ancien chef de cabinet de François Mitterrand.
Ayrault est mort depuis dimanche soir
Un député PS
Plus directs et violents encore sont les commentaires de certains députés socialistes cités dans Le Figaro du 25 mars. "Ayrault est mort depuis dimanche soir", dit l'un. "Je ne vois pas comment Hollande pourrait garder Ayrault si on perd Strasbourg et Toulouse", lance un autre.
L'ancienne ministre Delphine Batho assure même qu'il faut "changer le Premier ministre", assurant que c'est un "minimum". Une ambiance peu propice à l'accomplissement de la mission que lui a confié François Hollande.
Car c'est dans ce climat de tempête que le Premier ministre a été chargé de mener la barque socialiste et d'assurer la remobilisation des troupes ainsi que la signature d'accords électoraux en vue du second tour. Là encore, l'ancien maire de Nantes n'a pas les coudées franches et doit faire face au scepticisme et aux oppositions en tout genre.
Alors qu'il avait un temps imaginé envoyer des ministres sur le terrain pour relancer la machine, Jean-Marc Ayrault s'est finalement ravisé, devant le rejet des élus de terrain. "Ayrault ne s'est pas investi dans la campagne parisienne et on ne s'en porte pas plus mal", dégaine un député socialiste de la capitale.
Dans cet océan de défiance, Michel Sapin apparaît comme l'une des rares bouées de sauvetage à laquelle Jean-Marc Ayrault peut se raccrocher. "Il faudra changer", indiquait le ministre de l'Emploi, ce matin sur RTL, précisant que cette évolution ne passait pas forcément par la nomination d'un nouveau chef de gouvernement.
Mais comme rien ne semble vouloir sourire au Premier ministre, une archive datant de 1992 est ressortie des cartons de l'INA et le montre, réclamant un remaniement immédiat du gouvernement socialiste battu lors des élections cantonales et aux régionales. Edith Cresson y avait d'ailleurs perdu sa place, au profit de Pierre Bérégovoy. A croire que le sort s'acharne...
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