Après trois semaines de grève générale, la situation sur l'île de Mayotte est-elle en train de se débloquer ? Lundi 12 mars, la ministre des Outre-mer Annick Girardin, a subi un accueil houleux. Finalement, une réunion a eu lieu ce mardi 13 mars dans l'après-midi avec les syndicats et un collectif de citoyens. Mohamed Bacar, mairie de Tsingoni et vice-président de l'association des maires de Mayotte, a participé à ces réunions.
"La grève est suspendue jusqu'à nouvel ordre. On s'est donné un mois pour faire le point et voir si réellement l'État a joué le jeu", explique-t-il au micro de RTL. Et de détailler : "Mais je crois que tout ce que nous avons arrêté a permis de dénouer la situation. L'État s'est engagé à sécuriser les écoles". Si ces promesses sont bien mises en place par le gouvernement, la grève serait totalement levée.
"Mais si au bout d'un mois, les actions ne sont pas [visibles] sur le terrain, si on voit toujours que la délinquance se développe (...)", cette décision serait remise en cause, ajoute Mohamed Bacar. Pour lui, il est indispensable - comme l'État s'y est engagé - de sécuriser les établissements scolaires, les routes, les villes et les transports. "C'est ce qui est essentiel dans un premier temps", ajoute-t-il.
On n'avait jamais parlé de Mayotte comme depuis trois semaines
Mohamed Bacar, maire de Tsingoni, à Mayotte
Dans un second temps, "il faut parler du développement du territoire", prône le maire de Tsingoni, qui se félicite des échanges "fructueux" avec la ministre Annick Girardin. Si la visite de cette dernière a pu être critiquée - les habitants souhaitaient celle d'Emmanuel Macron ou d'Édouard Philippe, "la situation était telle, qu'il fallait discuter de toute façon et nous avons montré que nous étions favorables à une discussion", explique Mohamed Bacar.
Et de déplorer : "On n'avait jamais parlé de Mayotte comme depuis trois semaines, parce qu'on pense que les informations ne remontent pas jusqu'à l'État", en espérant que l'État tiendra ses engagements sur l'île de Mayotte.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.