"Marée populaire" : Édouard Philippe raille "un petit coefficient de marée"

Jean-Luc Mélenchon avait promis "une marée populaire" dans les rues samedi 26 mai. Finalement ce sont 31.700 personnes qui ont défilé un peu partout en France, selon un décompte indépendant. Une faible mobilisation qui n'a pas manqué de faire réagir le Premier ministre.

"Soyons honnêtes [...], c’était un petit coefficient de marée, comme on dit chez moi", a raillé Édouard Philippe dans le JDD, considérant toutefois que le climat social est "parfois difficile, tendu" un an après son arrivée à Matignon.

"Certains attisent la tension sociale en essayant de rejouer dans la rue ce qu'ils ont perdu dans les urnes. C'est un jeu dangereux : la démocratie a parlé", a lancé le chef du gouvernement dans une longue interview à l'hebdomadaire, en faisant notamment allusion à La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, l'une des 60 organisations qui appelaient aux manifestations de samedi à Paris et en province.

Nous mettons en œuvre le programme du président de la République pour lequel les Français ont voté.

Édouard Philippe

Réaffirmant que "les Français sont angoissés par la perspective d'une relégation collective et individuelle" et qu'"ignorer les frustrations et les colères serait méconnaître le pays", Édouard Philippe a souligné la volonté de l'exécutif de "sortir de l'immobilisme et du sentiment d'impuissance". 
"Nous avançons. Nous mettons en œuvre le programme du président de la République pour lequel les Français ont voté", martèle-t-il encore.