Ils étaient quelques milliers à Paris, plusieurs centaines à Toulouse, Lyon, Strasbourg et Bordeaux et seulement quelques dizaines à Rennes et Metz. Après le score historique du Front national aux élections européennes le 25 mai dernier, des lycéens et des syndicats étudiants ont appelé au rassemblement. Avec un succès tout relatif.
Loin des 1,3 million de personnes qui avaient défilé le 1er mai 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen était arrivé au second tour de la présidentielle, les manifestations de ce 29 mai n'ont rassemblé que quelques milliers de personnes à travers toute la France.
Une mobilisation aussitôt minimisée par le vice-président du parti frontiste sur son compte Twitter. "La République a tenu bon", a ainsi estimé Florian Philippot sur le réseau social :
La préfecture a annoncé 4.200 participants au rassemblement sur la place de la République à Paris. Les manifestants ont scandé les slogans traditionnels anti-FN : "Le Pen t'es foutue, la jeunesse est dans la rue" ou encore "la jeunesse emmerde le Front national".
À Lyon, entre 700 et 1.000 personnes ont défilé dans les rues de la ville. Sur la mairie, une banderole "la France on l'aime, non au F Haine", était accrochée. "Nous respectons le résultat des européennes, la démocratie, mais nous n'acceptons pas les valeurs portées par le FN. La démocratie française est en danger et il faut un sursaut citoyen comme en 2002", a expliqué Philippe Silvio, jeune militant Front de gauche et organisateur de la manifestation.
Dans les cortèges, une majorité de lycéens et d'étudiants. Certains ont répondu à l'appel d'organisations étudiantes, d'autres ont eux-même organisé les rassemblements. À Marseille, deux lycéens de 17 ans sont à l'origine de la marche anti-FN de ce matin.
"On trouve que le Front national ne correspond pas à la France (...), on veut montrer à la communauté internationale que la France ce n'est pas ça", a expliqué Hamza à La Marseillaise. Des événements Facebook appelaient aux mêmes rassemblements dans d'autres villes de France.
Même constat à Toulouse, où 800 personnes étaient rassemblées malgré la pluie, selon la police.
Les manifestants n'ont pas seulement ressorti les slogans du 1er mai 2002. La protestation dans les cortèges est réactualisée. À Paris, les manifestants scandent "c'est le FN qu'il faut virer et pas les Roms", selon un journaliste du Monde.
À Strasbourg, qui abrite le Parlement européen où siégeront bientôt 24 députés du Front national, les manifestants ont sorti leurs drapeaux européens, comme à Paris et à Marseille.
Dans le cortège de la capitale, les organisateurs ont appelé à une mobilisation continue, et à un nouveau rassemblement dès lundi prochain, à quelques jours de l'anniversaire de la mort du militant d'extrême-gauche Clément Méric.
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