La campagne des législatives a été lancée lundi 22 mai et d'après les sondages le PS est crédité de 6% d'intentions de vote environ - à peu de choses près son score à la présidentielle. Difficile d'imaginer que le PS puisse vraiment créer la surprise. D'ailleurs lorsque l'on évoque "le PS" on a du mal à voir de quel PS il s'agit. En ce moment, le parti socialiste c'est cinquante nuances de roses, avec plus d'épines que de pétales. Les roses, c'est chacun pour soi et sauve qui peut !
Il y a des socialistes qui se sentent proches d'Emmanuel Macron et qui n'ont pas de candidat PS face à eux et pour cause, ils ont été investis par le PS mais ils ne font pas campagne avec le logo du PS. C'est le cas par exemple de Marisol Touraine. Aussi, certains socialistes auraient bien aimé s'entendre avec Emmanuel Macron mais les équipes de La République En Marche n'en ont pas voulu…C'est le cas de Juliette Méadel, l'ancienne secrétaire d'État aux victimes, qui fait quand même campagne en disant "je suis socialiste mais avec Macron".
Il y a aussi des socialistes qui soutiennent des candidats d'un autre parti contre des candidats du PS... Ça, c'est fort ! C'est le cas de Benoît Hamon qui soutient des écolos, des communistes ou encore des candidats de la France insoumise… face à des socialistes dont certains l'ont pourtant soutenu à la primaire. Tout cela est abracadabrantesque, surtout lorsque l'on voit que les socialistes d'Indre-et-Loire voudraient exclure Marisol Touraine du PS, alors que Benoît Hamon qui soutient des candidats qui ne sont pas socialistes n'est soumis à aucune menace. Au secours !
Forcément, il y a des candidats socialistes qui perdent leurs nerfs comme Jean-Christophe Cambadélis qui a presque arraché le micro d'une journaliste mardi 23 mai. Difficile de prévoir ce que cela va donner aux législatives, mais l'on peut dire que chacun y met du sien pour précipiter vers l'abîme le vieux parti d'Épinay. En gros, le PS est au bord du dépôt de bilan idéologiquement, mais on l'avait vu venir, notamment lorsque Manuel Valls parlait des "deux gauches irréconciliables".
Électoralement parlant, ça va être la Bérézina. Publiquement, plusieurs ténors du PS tablent sur 30 à 40 députés mais, en coulisses, on est bien plus pessimiste : certains pronostiquent à peine 20 députés et d'autres se demandent si le Parti socialiste parviendra à avoir un groupe à l'Assemblée, c'est-à-dire 15 élus. Et l'argent d'un parti ce sont ses députés : s'il n'y a plus d'argent il n'y a plus de siège, le palais de Solférino s'envole, et le socialisme du pouvoir avec lui.
Déjà le nom du PS est mis sur la sellette. Jean-Christophe Cambadelis a admis en début de semaine qu'il n'était pas impossible d'en changer. Autre temps, autres mœurs : quand Manuel Valls l'avait évoqué il y a plusieurs années tout le monde avait bondi ! Au fond, cette catastrophe qui s'annonce, c'est peut-être un mal pour un bien. Les socialistes, cela fait dix ans qu'ils nous jouent leurs scènes de ménage à longueur de quinquennats. Quand ils sont dans l'opposition, c'est la crise, quand ils sont au pouvoir, c'est la crise…
Les socialistes ont toujours géré les alternances comme un parti d'élus, alors s'il n'y a plus d'élus, il va falloir reconstruire. Il est donc bienvenu le temps de faire le tri, de travailler chacun de son côté et de s'intéresser, à nouveau, aux Français.
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