"Le prix Nobel de la paix n'est possible que si vous arrêtez" le conflit à Gaza : le message de Macron à Trump

"Isoler le Hamas". Selon Emmanuel Macron, la reconnaissance de l'État de Palestine permettra d'avoir la paix et de mettre fin au terrorisme". Invité de BFMTV ce mardi 23 septembre, le président de la République a répondu au discours de Donald Trump, effectué quelques heures plus tôt à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU. 

"C’est totalement faux de dire que c’est une récompense au Hamas. C’est une manière de l’isoler", a-t-il indiqué à plusieurs reprises. Un message directement adressé à son homologue américain qui a dénoncé les "atrocités" commises par le Hamas. 

Selon le président de la République, les États-Unis ont désormais un rôle charnière à jouer dans le processus de paix, en faisant pression sur Israël. "Il y en a un qui peut faire quelque chose, c'est le président américain", a reconnu le chef de l'État. "Et pourquoi il peut le faire davantage que nous ? Parce que nous, nous ne livrons pas d'armes qui permettent de mener la guerre à Gaza (...). Les Etats-Unis d'Amérique, oui." 

Soutenir la solution à deux États

C'est pourquoi Emmanuel Macron a exhorté Washington à "faire pression sur le gouvernement d'Israël" et à porter "un plan de paix crédible" complémentaire de celui de l'initiative franco-saoudienne en faveur de la solution à deux États, israélien et palestinien, qui a été endossé par 142 pays à l'ONU. 

Afin de convaincre son interlocuteur, Emmanuel Macron a déclaré : "Je vois un président américain qui est mobilisé, qui dit : 'Je veux le prix Nobel de la paix, j'ai réglé sept conflits'". "Le prix Nobel de la paix n'est possible que si vous arrêtez ce conflit", a-t-il lancé à Donald Trump.

La France ne reste pas "inerte" en cas de représailles d'Israël

En cas de représailles de la part d'Israël, Emmanuel Macron a assuré que la France ne restera "pas inerte". "On est prêt. On a planifié toutes les options possibles, c'est-à-dire qu'on ne restera jamais inerte. C'est juste qu'on planifie les choses et qu'on défendra toujours les intérêts de la France partout où elle est représentée", a-t-il déclaré. 

Tout en réaffirmant qu'il s'agissait d'un "projet de paix" également pour Israël, et d'une "main tendue", Emmanuel Macro a expliqué qu'Israël aurait son mot à dire pour que la nouvelle entité prenne véritablement forme, y compris en disant "oui ou non sur chaque membre" d'une "autorité de transition" à Gaza. Au final, "le jour où l'État de Palestine est créé, c'est le jour où l'Etat d'Israël le reconnaît", a-t-il insisté.