Le Débrief du Grand Jury du 27 avril 2014 - Jean-Luc Mélenchon

"On avait senti il y a quelques mois, un peu de lassitude du côté de Jean-Luc Mélenchon, se souvient Jérôme Chapuis au terme du Grand Jury RTL / Le Figaro / LCI mais alors là ce soir, il y avait l'emphase, la provocation, l'érudition : on a retrouvé Jean-Luc Mélenchon." 

Eric Revel explique ce regain de forme par "l'échec du parti socialiste aux élections municipales". "Ça lui redonne un ressort et une tonicité incroyables (...). On a retrouvé dans les accents de Jean-Luc Mélenchon du Georges Marchais pur jus." 

"Il est reparti comme en 14, enchaîne Alexis Brézet, qui estime que "Manuel Valls Premier ministre, c'est un client exceptionnel pour Jean-Luc Mélenchon (...), ça lui redonne une marge de manœuvre incroyable."

Partisan d'un intervention de l'Etat dans l'épineux dossier Alstom, Jean-Luc Mélenchon joue "la vieille recette de la nationalisation", note Alexis Brézet. Eric Revel relève lui l'importance de cette affaire Alstom "pour l'économie française".

L'effondrement du PS aux municipales lui libère un espace politique providentiel

Eric Revel

Jean-Luc Mélenchon a de nouveau tapé fort contre la majorité. Et notamment en souhaitant que "Manuel Valls soit battu" mardi lors du vote à l'Assemblée nationale sur son plan d'économies de 50 milliards d'euros.

"Il pense que c'est là qu'est son espace politique, remarque Alexis Brézet. Jean-Luc Mélenchon était pratiquement tout seul à dire que ce gouvernement n'était pas assez à gauche et aujourd'hui il se dit qu'il est rejoint par les Verts, puis par une dizaine ou quarantaine de députés socialistes."

Jean-Luc Mélechon compte sur les communistes et les écologistes

"Le fil rouge, poursuit Eric Revel c'est les Écologistes. On voit bien qu'il est tenté par un conglomérat à l'Assemblée nationale entre le Parti communiste et les écologistes. L'effondrement du PS aux municipales lui libère un espace politique providentiel parce que effectivement Manuel Valls incarne l'aile droite du parti socialiste."

Autre sujet d'actualité sur lequel a été interrogé le co-président du Parti de Gauche, la crise en Ukraine. "On a le sentiment, relève Jérôme Chapuis, que Jean-Luc Mélenchon met les tords du côté des Américains et de l'Europe. Il semble donner raison à Poutine."

"Il ne veut pas dire qu'il est pro-Poutine, estime Alexis Brézet, (...), il dit que l'origine, c'est l'Amérique qui veut élargir l'Otan au delà de son périmètre. "Le plus important, pour Eric Revel de LCI, c'est surtout cette affaire des quatre navires français qui patrouilleraient dans la région, sans qu'on le sache".

"Il demande clairement au gouvernement d'éclaircir ce point, que nous, nous ne devons pas balayer d'un revers de main." 

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