Laurent Wauquiez demande des pouvoirs de police pour les présidents de région
Le président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes aimerait que ses homologues et lui se voient accorder des pouvoirs de police, comme les maires.

Faut-il accorder des pouvoirs de police judiciaire aux présidents de région ? C'est ce que souhaite Laurent Wauquiez, président (LR) d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui demande une "modification de la loi", lundi 17 septembre.
Aujourd'hui, seul les maires disposent de tels pouvoirs, qui leur permettent notamment de mettre en place leur police municipale. Laurent Wauquiez souhaiterait se voir conférer des pouvoirs similaires pour agir en lien avec les magistrats et de gagner en efficacité en matière de sécurité dans les gares et les trains. "Actuellement, on est bloqué dans plein de domaines, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse. Par exemple il y a plein de données qu'on ne peut pas nous transmettre."
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a par ailleurs annoncé de nouvelles mesures destinées à renforcer le "bouclier de sécurité" qu'il met en place depuis son élection. Un centre régional de vidéosurveillance ferroviaire, centralisant les images de toutes les caméras installées, va par exemple être créé d'ici la fin de l'année à Lyon Part-Dieu.
Installation de caméras de surveillance
Laurent Wauquiez va aussi étendre aux policiers municipaux la gratuité d'accès aux TER dans la région en dehors de leurs heures de travail, déjà en place pour les policiers nationaux et gendarmes.
Dans les trains régionaux, les effectifs de la Surveillance générale (Suge) ont été doublés et 1.900 caméras doivent être installées dans 123 gares considérées comme sensibles. Les interpellations ont doublé depuis 2016 et le nombre de procès-verbaux a augmenté de 75%, selon la directrice régionale de la sûreté ferroviaire, Céline Rouleau.
Des portiques dans les lycées
Comme il l'avait promis lors de sa campagne, le président des Républicains va faire équiper 60% des lycées publics de sa région de portiques pour contrôler l'accès des élèves, qui ne seront finalement pas des détecteurs de métaux comme il le souhaitait. D'ici la fin de l'année, les deux-tiers des lycées publics et privés seront en outre équipés de vidéo-surveillance.
La région a également aidé des communes à installer 1.500 caméras depuis le début du mandat en cours. Au total, 135 millions d'euros ont déjà été investis en matière de sécurité depuis le début du mandat.