Elle se présente aujourd'hui comme un barrage à l'extrême droite. Intronisée tête de liste de La République En Marche pour les élections européennes du 26 mai prochain, Nathalie Loiseau ne cesse de faire front contre le Rassemblement national.
Pourtant, dans le passé, lors d'une élection étudiante à Sciences-Po Paris, Nathalie Loiseau a figuré sur une liste apparentée à l'extrême droite, révèle Mediapart, lundi 22 avril. C'était en 1984. L'ancienne ministre chargée des Affaires européennes, qui s'appelait encore Nathalie Ducoulombier, est entrée dans la prestigieuse école de la rue Saint-Guillaume en 1980.
Diplômée trois ans plus tard, elle décide pourtant d'enchaîner sur une quatrième année. C'est lors de cette année que la future candidate aux européennes participe aux élections des délégués étudiants au conseil de direction et à la commission paritaire de l’établissement sur la liste de l’UED (Union des droites de Sciences-Po). Un syndicat étudiant proche du célèbre GUD (Groupe union défense), terreau de l’extrémisme de droite parisien.
Son nom figurait ainsi parmi ceux de sept autres candidats, précise le média d'investigation. Parmi eux ? Un certain Christophe Bay, un haut fonctionnaire ayant contribué officieusement au programme de Marine Le Pen en 2017.
J’aurais sans doute dû regarder de plus près de quoi il s’agissait
Nathalie Loiseau
Si Nathalie Loiseau a, dans un premier temps, affirmé n'avoir "aucun souvenir" et avoir "complètement oublié cet épisode", elle a finalement fait plusieurs "recoupements". "À ce moment-là, j’ai été, d’après mes recoupements, approchée pour participer à une liste qui voulait accentuer le pluralisme à Sciences-Po, alors quasi inexistant, et qui cherchait des femmes. J’ai dit oui", a-t-elle expliqué dans les colonnes de Mediapart.
Si l’ancienne directrice de l’ENA affirme également ne pas avoir fait campagne et ne pas avoir été particulièrement attentive à la suite de cette élection, elle reconnaît malgré tout une erreur. "J’aurais sans doute dû regarder de plus près de quoi il s’agissait", a-t-elle déclaré. Et de poursuivre : "Si j’avais identifié des membres du GUD sur cette liste, évidemment que je n’aurais pas accepté d’y figurer. Je regrette d’avoir été associée à ces gens-là".
Si elle assure n'avoir "jamais eu d'engagement à l'extrême droite, ni proche de l'extrême droite", ses adversaires politiques n'ont pas manqué de relever cette information. Benoît Hamon (Generation.s) a ainsi relevé que Nathalie Loiseau avait été candidate "à son insu" alors que Bastien Lachaud (La France insoumise) a évoqué non pas un "duel" mais un "duo" entre La République En Marche et le Rassemblement national.
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