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Jean-Louis Debré à l'Élysée, le 5 janvier 2016
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Vivons-nous dans un "état de doute et d'interrogation" ? C'est en tout cas ce que pense Jean-Louis Debré. L'ancien président de l'Assemblée nationale s'est montré critique, ce vendredi 13 juillet, envers la politique d'Emmanuel Macron. Pour lui, l'"état de doute et d'interrogation" a succédé à un "état de bienveillance".
Celui qui avait soutenu la candidature d'Emmanuel Macron avant le premier tour de l'élection présidentielle estime que "vous ne pouvez pas demander aux Français -et il a raison de le demander le président de la République- de faire des efforts, de faire en sorte que les APL on les diminue, très bien. Et en même temps acheter pour un demi-million de vaisselle pour l'Élysée", a tancé Jean-Louis Debré, invité sur LCP.
L'ancien président du Conseil constitutionnel poursuit sa charge contre le chef de l'État : on ne peut pas "en même temps s'adresser aux Français en disant 'allez on va réduire un certain nombre de prestations' et en même temps se faire construire une piscine à Brégançon (lieu de vacances du couple présidentiel, ndlr), aucun président de la République ne l'a fait. On est passé de l'état de bienveillance à un état de doute et d'interrogation, doute sur la politique qui est suivie, doute sur la communication de cette politique".
Le drame, c'est que nous n'avons aucune autre solution
Jean-Louis Debré sur LCP
Tout en critiquant le fait que la politique soit devenue "un métier du spectacle", Jean-Louis Debré reconnaît qu'Emmanuel Macron a raison de vouloir faire des réformes. Mais d'après lui, "le drame, c'est que nous n'avons aucune autre solution, la droite s'est conduite comme un bateau ivre dont chaque chef a un cap différent. La gauche, vous l'avez entendue ? Elle a disparu".
En plus de s'en prendre au président de la République, Jean-Louis Debré a dénoncé le projet de réforme des institutions, notamment la partie qui vise introduire la proportionnelle aux législatives. "Je comprends que les partis aient envie de la proportionnelle, car (...) pour les apparatchiks des partis politiques, c'est fantastique. On les mettra sur la liste proportionnelle : ils sont sûrs d'être élus", a-t-il critiqué.
L'ancien ministre de Jacques Chirac a aussi anticipé que "la proportionnelle, avec les lois que nous avons sur les financements des partis politiques, va permettre la multiplication des partis". Il s'est d'autre part interrogé sur "la finalité d'un mode de scrutin" : son but est-il "de donner une photographie de l'opinion ? Si c'est oui, prenons la proportionnelle, mais faisons des élections tous les mois, parce que les Français changent d'avis", a-t-il ironisé.
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