Alors que tous les indicateurs économiques sont au rouge, le gouvernement fait sa rentrée avec le retour du Conseil des ministres ce mercredi 20 août.
Le Premier ministre Manuel Valls avait évoqué une rentrée "difficile en matière de conjoncture économique", le 1er août. Ses prédictions ont été confirmées par un chômage qui perdure et les chiffres de l'Insee d'une croissance nulle au premier semestre.
Sur le plan budgétaire, le gouvernement travaille à trouver des mesures fiscales visant à redonner du pouvoir d'achat aux ménages les plus modestes, après le rejet par le Conseil constitutionnel d'une mesure sociale phare du pacte de responsabilité - l'allègement de cotisations salariales de 2,5 milliards d'euros dont auraient dû profiter les foyers modestes l'an prochain.
Il s'agit de présenter une mesure alternative, "de même ampleur concernant les mêmes publics", selon les termes de Christian Eckert, secrétaire d'Etat au Budget. La prime pour l'emploi (PPE) , le RSA activité, l'impôt sur le revenu, via un système de décote, ou encore les seuils d'exonération de la taxe d'habitation sont les pistes citées à Bercy, qui reste sceptique face à une autre option évoquée par Matignon, celle d'une action à travers la contribution sociale généralisée (CSG).
Le budget 2015 est aussi en préparation, avec une autre mesure fiscale pour les ménages modestes (ceux-au dessus du Smic) plus importante que celle déjà consentie pour les revenus 2013 et qui a bénéficié à 4,2 millions de ménages, soit plus que les 3 prévus.
Des mesures de soutien à l'investissement, à la construction, la question des professions réglementées et l'apprentissage sont également à l'étude.
Face aux sombres perspectives de croissance et aux difficultés à tenir les engagements en matière de déficits, le gouvernement a choisi de maintenir le cap de sa politique économique, en dépit des critiques auxquelles il fait face, y compris au sein de la majorité.
En revanche, il se trouve contraint d'obtenir, au moins une flexibilité, sinon une réforme des règles budgétaires auprès de l'Union européenne. François Hollande espère rallier à sa cause les dirigeants européens sociaux-démocrates d'ici au sommet du 30 août, mais Berlin a déjà décliné.
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