Gérard Collomb ne cesse de le marteler : "Les Français peuvent être rassurés, le terrorisme est la préoccupation constante du gouvernement". Dans les colonnes du journal Ouest-France, le ministre de l'Intérieur revient sur la menace terroriste qui plane sur le pays, quelques jours après les attaques perpétrées dans l'Aude, qui ont fait 4 morts.
Le ministre de l'Intérieur explique que la menace terroriste "n'a pas disparu", mais s'est "transformée". "Nous sommes passés d'attentats commandités depuis le front irako-syrien à une menace essentiellement endogène, avec des individus qui se sont radicalisés, quelques fois en petit groupe, et peuvent passer à l'acte rapidement", explique-t-il.
Et pour lutter contre cette menace sur notre sol, Gérard Collomb annonce la création de 1.900 postes au sein des services de renseignement sur l'ensemble du quinquennat. Le budget de fonctionnement de la DGSI sera également revu à la hausse, avec une augmentation de 17,5% en 2018.
Le locataire de la place Beauvau se satisfait également d'un chiffre : 20. C'est le nombre d'étrangers en situation régulière et connus pour radicalisation qui ont été expulsés de notre territoire. "Un nombre jamais atteint auparavant", s'est-il félicité. En revanche, il s'est montré catégorique sur la proposition faite par plusieurs membres de la classe politique d'incarcérer tous les fichés S.
"Mettre en prison les 26.000 fichés S, ou ceux qu'on jugerait dangereux
est impossible, car l'inscription dans un fichier n'est pas une preuve
de culpabilité", rappelle-t-il. "Frédéric Péchenard (élu Les Républicains à Paris et ex-directeur de la police nationale, ndlr), qui n'est pas réputé pour être laxiste, le dit lui-même", conclut le ministre.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.