La Conférence environnementale "c'est du bla-bla", estime l'eurodéputée Michèle Rivasi

La quatrième et dernière conférence environnementale du quinquennat a été ouverte ce lundi 25 avril par François Hollande et Ségolène Royal à l'Élysée. Cette promesse de campagne de 2012 a pour objectif de fixer la ligne annuelle du gouvernement sur l'environnement. L'ambition initiale était de "faire de la France la nation de l’excellence environnementale", mais ce grand rendez-vous est désormais contesté. Sur le millier de personnes invitées, des élus, associations et représentants syndicaux ont décidé de boycotter l'événement en 2016. Michèle Rivasi en fait partie. "Je ne supporte plus ces déclarations, ces bla-bla", explique l'élue qui déplore le manque d'action du gouvernement sur la question environnementale.

La députée Europe Écologie Les Verts au Parlement de Strasbourg précise qu'elle avait participé aux trois premières conférences, mais s'agace de la lenteur de l'exécutif à fermer des centrales nucléaires et de sa volonté de poursuivre le projet controversé de Notre-Dame-des-Landes. Le président de la République a pourtant promis une feuille de route sur la transition énergétique, avec notamment la fermeture de Fessenheim, mais Michèle Rivasi veut désormais des preuves. "Il avait quatre ans pour le faire. Cela se prépare une fermeture de centrale", lance-t-elle. Les exigences de l'élue sont les mêmes concernant l'accord sur le climat signé à New York ce week-end. "C'est un succès diplomatique, mais maintenant, c'est la mise en oeuvre", demande l'eurodéputée.

Les déclarations, très bien. Maintenant, c'est les actes

Michèle Rivasi

L'ex-élue de la première circonscription de la Drôme n'est pas plus tendre avec les autres membres du gouvernement. Elle regrette par exemple le manque de fermeté de Ségolène Royal sur ces sujets. "Si elle avait la volonté, elle aurait pu dire : 'on ferme avant'. Sur les énergies renouvelables, ce n'est pas maintenant qu'on va répondre aux exigences européennes de 23% en 2020. (...) On va me faire croire que ces gens-là défendent l'écologie. C'est de la supercherie, c'est de la mascarade", assène Michèle Rivasi.

Les critiques sont encore plus acerbes au sujet de son ancienne alliée dans le parti Europe Écologie Les Verts, Emmanuelle Cosse. "Elle décide toute seule à titre personnel de rentrer au gouvernement. Ce n’est pas des gens crédibles, c'est de l'ambition personnelle", estime Michèle Rivasi.

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