Seine-Saint-Denis : ce maire apprend par hasard qu’il accueillera les Jeux de Paris 2024
Surprise pour le maire de Coubron (Seine-Saint-Denis). Six mois avant le début des Jeux paralympiques de Paris 2024, il a appris par hasard que les épreuves de paracyclisme passeront par sa ville.
C'est une surprise dont Ludovic Toro, le maire de Coubron, se serait bien passé. L'édile de la plus petite commune de Seine-Saint-Denis (un peu plus de 5 000 habitants), a appris, cette semaine, qu'il accueillera les Jeux paralympiques de Paris, du 5 au 7 septembre.
Le problème ? Il n'a jamais été sollicité. "À aucun moment, on ne nous a appelés pour nous demander si l'on voulait organiser ou recevoir ces Jeux", explique-t-il, au micro de Sud Radio, mardi 20 février.
S'il ne regrette pas forcément l'accueil de ces épreuves de cyclisme paralympique, il critique le manque de communication. "Que la ville de Coubron reçoive les Jeux olympiques, c'est un honneur et un plaisir", explique-t-il. "Mais ce manque de concertation est aberrant pour un événement mondial. [...] La mise en place de tout cela nous pose question", poursuit le maire, qui s'est vu imposer un trajet coupant sa ville en deux.
Une rentrée scolaire perturbée
Mis devant le fait accompli, Ludovic Toro va désormais faire en sorte que les épreuves se déroulent correctement. Car le maire doit faire face à un défi de taille : la rentrée scolaire tombe au même moment. "Une départementale traverse ma ville de part en part. Cela va tout bloquer, c'est ingérable", regrette-t-il.
Il explique que le Cojop (Comité d'Organisation des Jeux olympiques et paralympiques) met en place, pendant les épreuves, des zones rouges. "Globalement, toute la ville est en zone rouge", souffle Ludovic Toro.
Aucun bus scolaire ne pourra donc circuler pour les premiers jours de la rentrée. "Il faut dire aux gens qu'ils ne pourront pas aller travailler, aux collégiens et lycéens qu'ils ne pourront pas prendre le bus. Tout cela se prépare", poursuit-il sur Sud Radio.
C'est un maire d'une autre commune du département qui a informé Ludovic Toro. "Ce n'est pas comme cela qu'une démocratie fonctionne", poursuit-il, avant d'évoquer "la cerise sur le gâteau". Il y a deux ans, l'édile a fait fermer une route, car un mur risque de s'effondrer. "Figurez-vous que ce mur est dans le passage des JO. J'espère que ça se passera bien."
