Jean-Marie Le Pen se dit "indigné" par les perquisitions à ses domiciles

"On aurait parfaitement pu attendre que je rentre pour me demander des comptes". En vacances à l'autre bout du monde, Jean-Marie Le Pen se dit "indigné par la violation de (ses) droits de citoyen et de parlementaire". Les trois maisons de l'ancien président d'honneur du Front National ont été visitées par la police mercredi 4 novembre, dans le cadre d'une plainte déposée par le fisc pour fraude fiscale. 

L'enquête, ouverte en juin par le parquet national financier (PNF), porte sur des soupçons de blanchiment de fraude fiscale et d'omission de déclaration de patrimoine, à laquelle sont astreints les parlementaires. Elle fait suite à des signalements de la cellule anti-blanchiment de Bercy (Tracfin) sur un compte bancaire caché à l'étranger et de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). 

Ça rappelle les procédés bolchéviques.

Jean-Marie Le Pen

Le cofondateur du FN est soupçonné de disposer de plus de 2 millions d'euros cachés sur un compte en Suisse, en grande partie constitués de lingots d'or. Les policiers ont notamment perquisitionné son manoir de Montretout, à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, dans lequel il a ses bureaux. Ces derniers auraient utilisé une meuleuse pour ouvrir un coffre-fort. "Ces manières de procéder, à l'heure du laitier, ça rappelle les procédés bolcheviques", a ajouté Jean-Marie Le Pen, qui se dit victime d'acharnement.