"J'étais comme dans un film d'action", l'auteur Mathieu Sapin raconte les coulisses du ministère de l'Intérieur

Que se passe-t-il derrière les grilles de l'hôtel Beauveau ? L'auteur Mathieu Sapin a eu le privilège de découvrir les coulisses du ministère de l'Intérieur pendant plus d'un an. Manif contre la réforme des retraites, Mayotte, préparation des Jeux Olympiques, visite du pape à Marseille, il a raconté son expérience dans sa BD À l'intérieur, aux éditions Dargaud. 

En mai 2024, alors que des affrontements débutent en Nouvelle-Calédonie, Mathieu Sapin est conduit dans le centre interministériel de crise et assiste aux conversations entre ministères militaires. "Je pensais que je n'aurais même pas l'occasion d'entrer dans cette salle mais finalement j'étais accompagné de Camille Chaize, porte-parole du ministère à l'époque et qui m'a dit : 'Tiens, entre, on verra bien si tu peux rester quelques minutes' et puis on m'a oublié", raconte Mathieu Sapin sur RTL. 

"À un moment donné, les ports se ferment. C'est comme un bunker sous le palais de Beauvau. Et là, j'étais comme dans un film d'action, à assister aux premières loges, à ces échanges de ministres qui étaient en duplex avec Nouméa", se remémore-t-il.

Un entretien avec Gérald Darmanin

Pendant son passage au ministère de l'Intérieur, Mathieu Sapin a également eu l'opportunité de discuter en tête-à-tête avec le ministre de l'Intérieur de l'époque, Gérald Darmanin. Au cours de cette conversation, le ministre lui confie qu'il est "celui qui enterre le plus ses employés".

"C'est une phrase qui m'a marqué et la mort est très présente dans l'interview parce qu'il parle aussi du fait que tous les jours il y a, je crois de mémoire, un meurtre ou deux et à chaque fois qu'il y a un homicide en France, il reçoit un texto. C'est comme bizarre comme métier d'avoir dans sa journée plusieurs textos pour annoncer la mort de gens", estime l'auteur de la BD "À l'intérieur".