INVITÉS RTL - Les maires doivent-ils maintenir les festivités du 14 juillet ?

Franck Raynal (DVD), maire de Pessac a décidé de maintenir le feu d'artifice de la fête nationale tandis que Hervé Gicquel (LR), maire de Charenton-le-Pont a choisi de l'annuler, dans un contexte post-émeutes.

Le feu d'artifice de Paris, le 14 juillet 2021.

Crédit : Bertrand GUAY / AFP

FEUX D'ARTIFICE - Franck Raynal et Hervé Gicquel sont les invités de Stéphane Carpentier

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Une fête nationale sous haute tension. Après les émeutes ayant suivi la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, le gouvernement craint que le 14 juillet soit de nouveau marqué par de vives tensions, voire des échanges violents entre manifestants et les policiers.

Pour limiter les risques, certains élus, comme le maire de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) Hervé Gicquel (LR), ont décidé d'annuler les festivités prévues dans leur ville, ainsi que les feux d'artifices, tandis que d'autres ont choisi de les maintenir, à l'image de Franck Raynal (DVD), le maire de Pessac (Gironde).

Alors que le feu d'artifice de Charenton-le-Pont était prévu et organisé conjointement avec les villes de Maisons-Alfort et de Saint-Maurice, Hervé Gicquel justifie sur RTL son annulation. "Le gouvernement est assez inquiet de la situation post-émeutes. [...] À travers cet appel, certains maires ont effectivement considéré qu'il était plus sage et raisonnable d'annuler l'organisation des feux d'artifice. C'est le cas de nos trois communes".

Maintenir l'unité

La ville de Pessac, commune qui touche Bordeaux, a également été touchée il y a deux semaines par ces émeutes. Pour autant, Franck Raynal n'a pas décidé de jouer la carte de la prudence, mais plutôt celle de l'unité. "Nous avons pensé qu'il fallait continuer d'occuper l'espace public", car celui-ci ne doit pas être un lieu de confrontation, mais un lieu "de l'expression populaire, particulièrement le jour de la fête nationale où nous pensons que nous devons tous manifester notre désir, notre volonté de vivre ensemble et de célébrer la joie d'être ensemble", affirme-t-il au micro de RTL.

"Il n'est pas question de quitter l'espace public, de le délaisser au profit d'une minorité", répond Hervé Gicquel. Malgré leurs choix différents, tous deux reconnaissent que les émeutes ont soulevé des craintes pour le 14 juillet, mais accordent leur confiance aux forces de l'ordre" fortement mobilisées là où les feux d'artifices seront organisés", ajoute le maire francilien.

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