INVITÉE RTL - Simone Veil "ne se revendiquait pas féministe", dit la biographe Sarah Briand

Avant 1975, une femme qui avortait sans raison médicale valable, risquait une peine de prison. Ce droit, qui pourrait bientôt entrer dans la Constitution, les femmes françaises le doivent à Simone Veil, alors ministre de la Santé. Pourtant, à l'époque, avec son chignon serré et son tailleur Chanel, la quadragénaire ne correspond pas du tout à l'archétype de la militante féministe.

D'ailleurs, "elle ne se revendiquait pas féministe", rappelle la biographe Sarah Briand, autrice de Simone, éternelle rebelle (Points). La ministre se veut une femme moderne, conciliant à la fois vie de famille et carrière. Aujourd'hui, Simone Veil est un symbole de la lutte pour les droits des femmes, et repose même à ce titre au Panthéon. 

"Lorsqu'elle est décédée, beaucoup de personnalités se sont un peu revendiquées du combat de Simone Veil. C'est quelqu'un qui a rassemblé quand même beaucoup les Français. Elle n'était ni vraiment de droite, ni vraiment de gauche, ni vraiment au centre", explique Sarah Briand. "C'est une personnalité qui manque et à chaque fois que reviennent des grands débats, comme avec le 7 octobre sur l'antisémitisme, l'attaque contre Israël. On aimerait entendre sa voix", ajoute-t-elle.

L'invitée de "Confidentiel"

- Sarah Briand, biographe et auteure de Simone, éternelle rebelle, aux éditions Points.

À lire :

Simone, éternelle rebelle, de Sarah Briand (Points).Simone Veil, les combats d’une immortelle, de Laurène Vernet (Perrin).
Une vie, de Simone Veil (Stock).