Nouvelle manifestation encore massive dans les rues, ce mardi 31 janvier, contre la réforme des retraites. Le million de personnes devrait être dépassé. Invité de RTL Soir, Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, a réagi à cette mobilisation interprofessionnelle très suivie partout en France.
"La question n'est pas de savoir si l'on porte une réforme qui est populaire ou pas. La question est de savoir si l'on porte une réforme qui est nécessaire, indispensable au pays ou pas. Je considère, avec l'ensemble du gouvernement, que cette réforme est indispensable. Car on doit préserver un système de retraite par répartition auquel on est tous attachés".
Aujourd'hui, 3/4 des Français juge cette réforme injuste. Réponse du ministre : "Je veux continuer à convaincre du caractère indispensable de cette réforme. On n'est pas dans un bras de fer. [...] Entre la rue et le gouvernement, il y a le Parlement. On est dans un temps parlementaire. Les parlementaires sont en train d'examiner ce texte".
Les syndicats accusent l'exécutif de jouer le pari de la lassitude. Au micro de RTL, lundi 30 janvier, Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa, a assuré "qu'il n'y a pas de fatalité [...] D'autres, par le passé, ont fait reculer des gouvernements".
"Si on voulait être absolument populaire, on ne ferait pas de réforme des retraites. Et on laisserait un système aller vers des milliards et des milliards d'euros de déficit, en le mettant en danger", a répondu ce mardi soir Stanislas Guerini. "La noblesse de la vie politique, c'est de faire des choses pas forcément populaires mais utiles pour l'avenir de notre pays, pour la solidarité intergénérationnelle", a-t-il poursuivi.
Le ministre, par ailleurs, a assuré croire en "l'unité" de la majorité alors que plusieurs voix dissonantes se sont fait entendre ces derniers jours.