INVITÉ RTL - Ex-patron de Frontex sur la liste RN aux européennes : Fabrice Leggeri s'explique et loue "la lucidité" du parti face à l'immigration

Il a dirigé pendant 7 ans l'agence européenne de garde-côtes et garde-frontières avant d'être poussé à la démission. Début juin, il sera numéro 3 sur la liste de Jordan Bardella aux élections européennes. Invité de la matinale de RTL ce mercredi 21 février, Fabrice Leggeri, patron de Frontex entre fin 2014 et 2022, explique son choix de rejoindre le Rassemblement national. 

"Je choisis le Rassemblement national parce que pendant plusieurs années, j'ai été au cœur des institutions européennes et j'ai pu mesurer l'urgence qu'il y a à agir contre l'immigration illégale. Il y a urgence, car l'Union européenne voit l'immigration illégale comme un projet et non comme un problème. Or, le RN est le parti qui a la lucidité de faire le vrai constat, le courage de mettre en œuvre les propositions et qui aura en France la capacité de gouverner", assure-t-il.

Le ralliement de ce haut-fonctionnaire européen apparaît comme une prise de choix pour le parti et son président Jordan Bardella, qui décrivait pourtant Frontex comme "une agence de voyage pour migrants" en 2019 et qui a longtemps critiqué le fonctionnement de cet organe. "Il n'y a pas d'étonnement à avoir, tempère Fabrice Leggeri. Il y a eu un cheminement, une prise de conscience du Rassemblement national qui, à un moment, s'est rendu compte que je voulais vraiment faire de Frontex une agence de protection des frontières de l'Europe, conformément à mon mandat".

Il dénonce des "intimidations" du "lobby immigrationniste"

Visé par des accusations sur son management et sa complaisance à l'égard de refoulements illégaux de demandeurs d’asile, Fabrice Leggeri dénonce "une ineptie", car "Frontex n'a aucun pouvoir de prendre et refuser des décisions d'asile". Il souligne que "le conseil d'administration de Frontex et le Parlement européen ont fait des enquêtes qui ont conclu qu'il n'y avait aucune preuve de tout cela". Le candidat aux européennes estime que son départ est plutôt le fruit "d'un processus d'intimidations politiques" de la part "des lobbies immigrationnistes" pour avoir "voulu vraiment protéger les frontières extérieures de l'Union européenne".

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À quatre mois du renouvellement des eurodéputés, le Rassemblement national caracole en tête des sondages. S'il est élu, Fabrice Leggeri entend "remettre le contrôle des frontières de l'Europe en action" en faisant "appliquer le droit européen tel qu'il est prévu par le code frontière Schengen, qui dit qu'il est interdit de franchir illégalement les frontières extérieures de l'espace Schengen et que les personnes qui les contournent doivent être sanctionnées". 

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