Trois plaintes ont été déposées contre Chrysoula Zacharopoulou, la nouvelle secrétaire d'État du Développement. Une de ses anciennes patientes, qui elle n'a pas souhaité déposer plainte contre la gynécologue, a témoigné sur RTL et assure avoir subi un viol. "Elle ne m'a pas regardé dans les yeux, elle m'a dit de m'allonger" explique-t-elle à RTL, avant d'ajouter : "Elle ne m'a pas prévenue et elle a mis sa main entière à l'intérieur de moi. J'avais l'impression que c'était un poing qu'on m'enfonçait. J'ai eu très mal, mais je n'ai pas crié, je n'ai pas pleuré et elle a dit 'là normalement vous devriez crier'".
Selon le Professeur Israël Nisand, gynécologue-obstétricien et ancien président du collège national des gynécologues, "cet usage du mot viol inquiète toute la profession, car le viol sous-entend une intentionnalité sexuelle". Il explique à RTL que les pratiques médicales sont faites dans l'intérêt des femmes et de leur santé, soulignant l'inquiétude de la part de la profession de se retrouver accusée de viol.
Dans le code pénal, le viol est défini comme "une pénétration sexuelle par violence, menace, contrainte ou surprise". Ce que décrivent les anciennes patientes de la secrétaire d'État peut correspondre à cela, notamment quand elles parlent d'absence de consentement explicite. Mais une infraction exige aussi que l'intention soit constituée, c'est là qu'il y a débat.
Cette affaire n'est pas sans rappeler l'affaire Daraï. Un gynécologue avait été accusé de viol, mais l'enquête menée par le parquet de paris mentionnait des "violences aggravées". Une décision scandaleuse selon une avocate qui représente près de 20 patientes du professeur Daraï.
Dire après coup qu'on s'est installée sur une chaise gynécologique et qu'on n'était pas consentante, ce n'est pas crédible
Le Professeur Israël Nisand
Selon le professeur Nisand, la question du consentement n'est pas simple dans la profession de gynécologue. "Il faut laisser les gynécologues faire leur travail. Bien entendu il faut que le consentement soit constant, redit par la patiente. Une patiente qui a mal et qui dit stop, ce stop doit être respecté par le gynécologue", affirme-t-il. "Mais dire après coup qu'on s'est installée sur la chaise gynécologique et qu'on n'était pas consentante, ce n'est pas crédible", selon le Professeur.
Il explique en revanche que certains diagnostics nécessitent un examen douloureux, sans toutefois préciser si les patientes sont correctement informées ou non de la douleur qu'elles vont devoir supporter ou de l'absolu besoin de cet examen.
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