Incendie à Notre-Dame de Paris : comment Emmanuel Macron a vécu la soirée du drame

Emmanuel Macron venait tout juste d'enregistrer son allocution post-grand débat quand la nouvelle de l'incendie de Notre-Dame lui a été annoncée. Peu avant 18 heures ce lundi 15 avril, à l'heure où les toutes premières flammes apparaissent dans les combles de la cathédrale Notre-Dame, le président de la République, qui a planché sur cette prise de parole tellement attendue jusqu'à 16 heures avec quelques proches, est à l'Élysée.

Il s'apprête à enregistrer pour une diffusion annoncée à 20 heures, moins de 2 heures plus tard. Il n'est pas tout à fait seul mais presque. Derrière la porte de son bureau, isolé avec lui, selon les mots de l'un d'entre eux, se trouvent 2 ou 3 membres de son entourage dont Philippe Grangeon, son conseiller spécial, ainsi que quelques techniciens. 

L'un d'entre eux est derrière la caméra en relation avec un car-régie à l'extérieur. Ils sont totalement coupés du monde puisque toutes les personnes présentes ont eu pour consigne d'éteindre leur portable histoire de garantir une tranquillité maximale au chef de l'État. 

Notre-Dame est en feu !

Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Élysée.

Emmanuel Macron se lance pour enregistrer à peu près au moment où l'incendie se déclare. Une seule tentative aurait donc suffi à l'enregistrement de cette prise de parole cruciale et à propos de laquelle tout ou presque avait été tenu secret. Le temps de régler le prompteur, la prise a été faite. 

Une allocution qui aura duré un petit peu moins d'une demie-heure, largement le temps pour que l'incendie se propage dangereusement jusqu'à la flèche de Notre-Dame. Ce n'est pourtant qu'une fois la caméra éteinte qu'Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Élysée, est entré dans la pièce.

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"Notre-Dame est en feu", aurait-il annoncé. Une télé a aussitôt été allumée, permettant au chef de l'État de prendre conscience de la gravité de la situation. Rapidement, le président a appelé son ministre de l’Intérieur, en déplacement à Mayotte (il annoncera d’ailleurs plus tard dans la soirée son retour imminent), puis les autorités catholiques. "On a évidemment pris l’ampleur du problème en quelques minutes", certifiait lundi 15 avril une personne présente. 

La décision a été prise d’annuler la diffusion de l’allocution

Décision a donc été prise d’annuler la diffusion de l’allocution. C’est à 19h40 environ que l’annonce a été faite à des journalistes via Telegram. "C’est un drame absolu, c’était une évidence", a assuré l’entourage du président. 

Reste à savoir si le secret sera respecté jusqu’à la nouvelle prise de parole d’Emmanuel Macron - une poignée de ministres ont eu le temps d’en avoir le script. Mais aussi quand et comment le chef de l’État fera les annonces qu’il comptait faire. Plusieurs hypothèses étaient sur la table lundi soir, mais l’entourage du président ne tenait évidemment pas à se prononcer avant les évolutions de la nuit.