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Immigration : pourquoi le gouvernement relance le débat des quotas

DÉCRYPTAGE - Christophe Castaner a entrouvert la possibilité de la mise en place de quotas sur l'immigration. Une mesure déjà proposée par la droite et soutenue par certains au sein du gouvernement.

Christophe Castaner au Sénat, le 19 mars 2019.
Christophe Castaner au Sénat, le 19 mars 2019.
Crédit : ERIC FEFERBERG / AFP
Marie-Pierre Haddad & AFP

Une interview aura suffi à relancer le débat. Dans les colonnes du Journal du DimancheChristophe Castaner a évoqué l'épineux sujet des quotas d'immigration. Le ministère de l'Intérieur a pris soin de réfuter l'idée d'instaurer des quotas pour les demandeurs d'asile mais n'exclut pas que la question soit posée pour "d'autres modes d'immigration légale"

Cette question avait déjà été amorcée en janvier par Emmanuel Macron, qui avait déjà évoqué l'idée d'"objectifs annuels" migratoires qui pourraient être fixés par le Parlement. "En matière d'asile, les quotas sont contraires à nos engagements internationaux - et à mon éthique personnelle. Toute demande d'asile doit être examinée, ce qui ne veut pas dire acceptée, déclare Christophe Castaner. Mais la question des quotas pourra être posée dans le cadre du débat pour d'autres modes d'immigration légale". 

"Sur l'immigration économique, nous aurons ce débat" au parlement concernant les quotas, a abondé dimanche sur France 3 le patron des députés du parti présidentiel LaREM Gilles Le Gendre. 

Une démarche électoraliste ?

La relance de ce débat a été vivement critiqué par l'opposition. La gauche y voyant une manœuvre politique pour séduire l'électorat de droite et du Rassemblement national. Le porte-parole du RN, Sébastien Chenu, a rejeté toute idée d'une politique des quotas d'immigration, piste avancée par Christophe Castaner, car elle "ne fonctionne pas" en France selon lui. 

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Pour ces quotas, "on a déjà donné, avec Nicolas Sarkozy on a eu exactement les mêmes pistes qui ont été d'ailleurs abandonnées parce qu'inefficientes", a-t-il ajouté. Quant au droit d'asile, "il est contourné matin, midi et soir dans notre pays", a-t-il affirmé, en faisant valoir que la réforme de 2018 a "abouti à l'élargissement du regroupement familial".

De son côté, le maire de Béziers dans l'Hérault, Robert Ménard, élu avec le soutien du Front national (devenu Rassemblement national), a estimé qu'il s'agissait "d'une bonne idée". "Est-ce que cela suffit à limiter l'immigration de masse, je n'en suis pas sûr mais tout ce qui la limite, j'y suis évidemment favorable", a-t-il déclaré sur BFMTV.  

Les sarkozystes à la manœuvre ?

Ce débat marque surtout le retour en force des sarkozystes au sein du gouvernementGérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics très souvent comparé à Nicolas Sarkozy, aurait insisté pour que le gouvernement "maintienne ses positions" sur le sujet, note Le Journal du Dimanche.  

Un proche d'Emmanuel Macron confie au journal que "Darmanin explique souvent qu'il suffit de regarder la carte électorale et que l'immigration explique le vote partout".

Une vision qui ne plaît pas à tous. Un élu de la majorité indique au JDD qu'"Emmanuel Macron pourrait déconstruire ce discours de la peur, mais il est ambiancé par des sarkozystes comme Darmanin et par une administration sécuritaire qui alimente la psychose".

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