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Municipales 2014 : ces dissidents de droite qui rêvent de faire tomber les sarkozystes dans les Hauts-de-Seine

Une nouvelle génération de dissidents divers droite cherche à profiter des guerres fratricides à l'UMP pour faire tomber certains proches de Sarkozy lors des municipales de mars.

Le maire UMP de Levallois, Patrick Balkany, le 18 novembre 2013.
Crédit : AFP / ERIC FEFERBERG
La rédaction numérique de RTL & AFP
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"On en a marre de l'ancienne génération des sarkozystes. Notre cœur ne penchera jamais à gauche, mais on veut une nouvelle droite moins bling-bling", lâche une commerçante sur le marché de Neuilly-sur-Seine. Les luttes de pouvoir à l'UMP ont usé dans le département des Hauts-de-Seine. Comme à Boulogne-Billancourt où le maire sortant, Pierre-Christophe Baguet, est investi par l'UMP, ouvertement soutenu par Jean-François Copé et François Fillon tandis que son adversaire, Pierre-Mathieu Duhamel, a les faveurs d'Alain Juppé.

Les chiffres sont sans appel. Entre 2007 et 2013, le parti a perdu plus de 30% de ses adhérents dans le département et, à Neuilly-sur-Seine, où Nicolas Sarkozy fut maire de 1983 à 2002, la chute est encore plus sévère (-40%). "2007 a été une année particulière avec l'élection présidentielle qui a fait flamber le nombre d'adhésions", relève Roger Karoutchi, secrétaire départemental de l'UMP des Hauts-de-Seine.

Les gens veulent des maires qui leur ressemblent

Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly

Mais, "il ne faut pas le nier : dans une ville comme Neuilly, les militants sont déroutés. Le psychodrame de 2008 reste encore dans les esprits", reconnaît le sénateur. David Martinon, alors porte-parole de l’Élysée, avait été investi par l'UMP avant

Depuis, le parti a perdu la ville, le canton, et la circonscription au profit d'un chef d'entreprise jusque-là inconnu en politique, (DVD). "Fromantin a insufflé un vent de renouveau à droite dans un département verrouillé par les barons des années 1980", note un élu local.

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L'UMP a voulu lui faire barrage aux prochaines municipales en tentant de parachuter Michèle Alliot-Marie. Mais un sondage plaçait l'ancienne ministre très nettement derrière le maire sortant et ce scénario a été rapidement abandonné. A contre-cœur, le parti de Jean-François Copé s'est résolu à soutenir Jean-Christophe Fromantin.

"Je suis très serein", explique l'édile, assurant que "87% des personnes interrogées à mi-mandat plébiscitaient la politique municipale". Le succès du maire de Neuilly a fait des émules dans l'ensemble du département où l'UMP devra faire face, aux municipales, à plus d'une dizaine de listes divers-droite. "De nouvelles dynamiques sont à l'oeuvre. Les gens veulent des maires qui leur ressemblent, qui sont issus de la société civile et ne sont pas influencés par les états-majors des partis", affirme le maire de Neuilly.

Les Sarkozy observent avec recul

Arnaud de Courson espère ainsi faire tomber le baron de Levallois-Perret, Patrick Balkany, après avoir remporté les cantonales de 2011 face à son épouse, Isabelle. "Il est temps de tourner une page. Les Levalloisiens ont besoin d'exemplarité et de transparence", dit le conseiller général alors que le maire, proche de Sarkozy, est empêtré dans les affaires judiciaires.

Marie-Sophie Mozziconacci a constitué une liste à Puteaux contre Joëlle Ceccaldi-Raynaud, ancienne suppléante de Nicolas Sarkozy à l'Assemblée, et François Jeanmaire se présente à Rueil-Malmaison face à Patrick Ollier, ministre chargé des relations avec le Parlement sous le gouvernement Fillon.

Mais le renouveau n'est peut-être pas encore partout à l'ordre du jour. "Aux municipales, il y a souvent une prime au maire sortant si celui-ci se représente, ce qui est le cas dans de nombreuses communes du département", souligne l'édile. L'UMP locale se veut confiante. "L'électorat va vouloir sanctionner la gauche et ne pas s'éparpiller", table Roger Karoutchi.

"Il n'y a eu aucun sondage et quelques barons sarkozystes pourraient ici ou là se réveiller avec une sérieuse gueule de bois", avertit toutefois l'élu local. Quant à Nicolas Sarkozy, "il observe avec intérêt ce qui se passe dans son ancien fief, mais il ne bougera pas une oreille pour soutenir ouvertement tel ou tel candidat. Il est au-dessus de tout cela", ajoute-t-il. Même silence chez son fils, Jean Sarkozy, qui ne veut pas, contrairement à 2008, s'immiscer dans la campagne. "Je ne suis pas candidat. Je regarde cela avec recul", assure-t-il.

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