Olivier Besancenot sera aux côtés des cheminots en grève cette semaine. L'ancien leader du NPA espère construire un "front commun" à la gauche de la gauche pour faire reculer le gouvernement sur la réforme de la SNCF.
Est-ce le retour d'Olivier Besancenot, ou ne fait-il que passer ? C'est un peu tôt pour trancher cette question. Mais on pourrait dire que c'est le retour d'un homme qui n'est pas dopé à la politique. Besancenot a montré à un moment qu'il avait préféré privilégier sa vie plutôt que la politique. Même s'il a toujours milité.
Et c'est sans doute ce militantisme chevillé au corps qui le pousse aujourd'hui à revenir dans l'arène, notamment aux côtés de ses copains du syndicats SUD-Rail, troisième syndicat à la SNCF.
Alors il s'était fait plutôt discret au moment des manifestations contre la loi Travail. Mais vous savez, quand on s'appelle Olivier Besancenot, on a quand même du mal à résister à l'odeur de la lutte sociale.
Son but ? Il espère d'abord, comme tous les autres, faire reculer Emmanuel Macron, empêcher le gouvernement de poursuivre cette réforme de la SNCF. Vous savez ce que dit Olivier Besancenot : "Il y aura un avant et un après cette grève de la SNCF". Il dit : "Si Macron gagne, il aura marqué des points ; s'il perd, on pourra redistribuer les cartes socialement et politiquement".
Olivier Besancenot espère que cette grève va réveiller quelque chose dans le pays. Il a fait mouche d'ailleurs avec sa formule "on est tous le cheminot de quelqu'un". Il espère qu'à partir de là, les mouvements sociaux (comme celui des universités en ce moment, ou celui de l'énergie) vont finir par converger. Ce qui le motive, c'est le "grand soir social". Ce que n'a pas réussi à faire pour l'instant Jean-Luc Mélenchon.
Il n'y a pas véritablement de concurrence politique entre les deux hommes. D'ailleurs pour qu'Olivier Besancenot prenne la main, il faudrait que Jean-Luc Mélenchon sombre. Mélenchon n'a pas de dynamique, mais il est toujours là.
Cela dit, Olivier Besancenot occupe un espace laissé "vide" par Jean-Luc Mélenchon. Il n'est pas question de préparer les prochaines élections : c'est un combat social qui se joue pour l'instant. un combat que Besancenot essaye de fédérer avec le Parti communiste, les amis de Benoît Hamon et les Verts.
Tous ces "groupuscules", comme les appelle le leader de la France Insoumise. Tous ces partis de gauche qui trouvent qu'Olivier Besancenot apporte une image positive au sein du mouvement social, qu'il a un certain c