"Gilets jaunes" : leur rencontre avec Di Maio jugée "inacceptable" par le gouvernement
Le ministère des Affaires étrangères a qualifié de "provocation" la rencontre entre des membres des "gilets jaunes" et le vice-Premier ministre italien, également chef de file du Mouvement 5 étoiles.

"Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète, le vent du changement a franchi les Alpes". C'est par ces mots, accompagnés d'une photo, que le vice-Premier ministre italien, également chef de file du mouvement antisystème 5 étoiles Luigi Di Maio a annoncé avoir rencontré certains membres des "gilets jaunes" mardi 5 février.
Le rendez-vous avait été pris en région parisienne, entre le responsable italien et plusieurs candidats aux élections européennes, présents sur la liste d'Ingrid Levavasseur baptisée RIC, pour Ralliement d'initiative citoyenne. Luigi Di Maio a notamment pu échanger avec l'un des leaders du mouvement, Christophe Chalençon.
Une rencontre très critiquée par le gouvernement. "Cette nouvelle provocation n'est pas acceptable entre pays voisins et partenaires au sein de l'Union européenne", a commenté un porte-parole du Quai d'Orsay lors du point presse électronique du ministère, sur fond de tensions récurrentes entre Rome et Paris.
"Luigi Di Maio, qui assume des responsabilités gouvernementales, doit veiller à ne pas porter atteinte, par ses ingérences répétées, à nos relations bilatérales, dans l'intérêt de la France comme de l'Italie", a ajouté le représentant du ministère des Affaires étrangères.
Début janvier, le vice-Premier ministre italien avait déjà apporté un soutien appuyé aux "gilets jaunes": "Ne faiblissez pas !" leur avait-il lancé sur le blog du Mouvement 5 étoiles, formation politique atypique né en 2009 du rejet de la classe politique par une partie des Italiens.