Après la mise en garde de deux sénateurs sur les conséquences possibles de l’adoption - sans préavis mais surtout sans accompagnement - d’une hausse de la taxe carbone, ces nouvelles révélations devraient faire parler. Car, ils n'étaient pas les seuls à avoir vu venir le malaise. C’est ce qu’on apprend dans une enquête fouillée du Figaro, intitulée "Comment Emmanuel Macron a raté la mise en place de la taxe carbone".
Et le constat est édifiant. L’affaire prend racine dès la préparation du programme du candidat Macron, au mois de novembre 2016. S'appuyant sur des mails internes rendus publics au moment des Macronleaks, ce piratage des boîtes mails du mouvement, nos confrères nous apprennent que le spécialiste de la fiscalité d’En Marche, s’adressant à celui qui deviendrait plus tard secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, pointait du doigt une possible colère des Français.
Selon le spécialiste, qui présentait malgré tout la taxe carbone comme le meilleur levier pour augmenter les recettes de l'État, l’alignement des tarifs du diesel sur l’essence allait être "un peu salé, lorsqu'il s’additionne à la montée de la composante carbone".
Mais alors, personne pour émettre de vrais réserves ? Si, deux technos de Bercy mettaient tout de même en garde le candidat, la même semaine d’ailleurs, lui recommandant "de mettre sur pied une commission d'experts pour fonder scientifiquement la hausse" et "favoriser le consensus", écrit Le Figaro. Ce à quoi est censé être dédié le Comité pour l'économie verte, qu’avait instauré François Hollande. Vous l’aurez deviné... Rien de cela ne sera fait.
Autre conseil non négligeable : consacrer un tiers des recettes tirées de la hausse de la taxe à l'accompagnement des ménages. Reste que "la trajectoire de hausse de la taxe carbone est arrêtée dans un bureau à Bercy durant l'été 2017, à l'aune d'un seul critère : financer les mesures de baisses d'impôts prévues durant le quinquennat. La commission scientifique n'a été mise en place que début 2018 par le Premier ministre et n'a toujours pas rendu ses conclusions", écrivait encore le quotidien.
Celui-ci est recueilli auprès d’un conseiller de l’Élysée à propos de dissensions supposées entre l'Élysée et Matignon. "Il n’y a pas de dissension, c’est juste qu’on bosse pas sur le même agenda. Ils sont dans une surchauffe d’agenda parlementaire alors que nous on réfléchit à ce que sera 2019. Donc Matignon fait Matignon. Élysée fait Élysée. Le Président a repris un peu de hauteur. On n’est plus dans le même lit mais on ne divorce pas", assure-t-il.
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