"C'est une décision républicaine et éthique. Rien ne l'obligeait à partir", a estimé Corinne Lepage au micro de RTL, quelques minutes après l'annonce de François Bayrou de ne plus figurer au deuxième gouvernement d'Édouard Philippe. Une décision prise alors qu'une enquête préliminaire a été ouverte sur les assistants parlementaires du MoDem, le parti qu'il préside.
"Je pense qu'il a pris cette décision car il a pris conscience des contradictions auxquelles il s'exposait, de la difficulté de défendre un texte auquel il tient énormément (la loi de moralisation de la vie politique, ndlr). Cette décision l'honore", a analysé la présidente de Cap21, ancienne vice-présidente du MoDem. En 2014, l'ancienne eurodéputée évoquait déjà ces emplois supposés fictifs qui éveillent les soupçons de la justice dans un ouvrage, Les mains propres.
Lors de l'ouverture de l'enquête préliminaire, l'ancienne ministre de l'Environnement avait déjà estimé que François Bayrou "(posait) un problème" du fait de cette enquête préliminaire et de la défense de sa loi de moralisation de la vie politique.
Dans la foulée, Marielle de Sarnez, bras droit de François Bayrou qui était aux Affaires européennes, a elle aussi annoncé qu'elle quittait le gouvernement pour prendre la présidence du groupe MoDem à l'Assemblée nationale. Deux décisions qui interviennent au lendemain de l'annonce similaire de Sylvie Goulard, jusque-là ministre des Armées dans le gouvernement d'Édouard Philippe. Elle avait fait valoir son choix en expliquant vouloir être en capacité de prouver sa "bonne foi" dans cette affaire.
Commentaires